La répression des fraudes a constaté de nombreuses tromperies dans l’utilisation des labels de qualité européens applicables aux denrées alimentaires.
Des labels de qualité européens
À qui peut-on se fier ? La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a publié le 28 février un bilan de contrôle de l’usage fait de ces appellations auxquelles nous sommes censées pouvoir faire confiance. Elle a constaté un taux d’anomalies de 31 % en 2016, et de 27 % en 2017. Car les tromperies ne manquent pas.
La Répression des fraudes s’est tout particulièrement penchée sur l’usage des labels de qualité européens applicables aux denrées alimentaires, hors vins et spiritueux. Elle s’est focalisée sur les labels d’indication géographique que nous connaissons tous : AOP (appellation d’origine protégée), IGP (indication géographique protégée) et STG (spécialité traditionnelle garantie). D’autant plus qu’au 1er avril prochain, une nouvelle mesure du règlement européen « INCO » imposera de préciser la provenance de l’ingrédient principal d’une denrée transformée lorsqu’une origine géographique différente de celle-ci est alléguée.
Mieux informer les consommateurs
Et les fraudes foisonnent entre miel des montagnes d’origine inconnue, fromage du Cantal quand le producteur s’était vu retirer son habilitation à en produire, sans oublier un « cabécou de Rocamadour » ou des « agneaux de l’Aveyron » à l’origine des plus floues en réalité. À cela s’ajoute des étiquetages fantaisistes, voire des pratiques commerciales trompeuses sur des IGP et AOP affichées mais fausses. Au total, les contrôleurs ont émis pas moins de 240 avertissements et 92 injonctions. 22 dossiers contentieux ont été ouverts.
Elle a notamment constaté des étiquetages fantaisistes, notamment quant à une origine bio de produits improuvables, et une mention « produit de montagne » aux indications géographiques parfois abusives, entre Pyrénées, Ariège, Cantal et Auvergne… La DGCCRF a décidé par ailleurs de mettre en place un groupe de travail dans le cadre du Conseil national de la Consommation afin de se pencher plus encore sur l’information des consommateurs quant à l’origine des ingrédients des denrées alimentaires transformées.
Illustration bannière : Fromages AOP – © Premier Photo / Shutterstock
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