Il est des choses universelles comme la recherche de paix intérieure et d’harmonie. Si nous autres, humains, avons des cultures différentes, nous avons tout à gagner de nous inspirer de ce qui fonctionne chez nos voisins. Partons au Japon, à la découverte de philosophies qui aident à améliorer sa vie au quotidien.
L’ikigai pour trouver sa raison d’être
Vous avez certainement déjà aperçu cette rosace en feuilletant les pages d’un magazine psycho ou un livre de développement personnel. L’ikigai (生き甲斐) désigne la raison d’être ou même la raison de vivre en japonais.
Vieux de plusieurs siècles, le concept a été popularisé par le psychologue Akihiro Hasegawa.
Le point de jonction entre passion et profession
Trouver son ikigai revient à partir à la recherche d’une source de motivation, car faisant appel à notre plein potentiel, tout en atteignant la reconnaissance voire une rémunération (tout du moins, dans notre vision moderne et occidentale) afin de s’épanouir pleinement tout en apportant au monde ce sont il a besoin.
La représentation que l’on adopte volontiers aujourd’hui sous forme de diagramme de Venn est une vision segmentée par rapport à la perspective japonaise. Mais elle donne une idée précise de ce qu’on entend par ikigai.
Comment trouver son Ikigai ?
Pour trouver son ikigai, il faut élargir son champ de vision (ainsi que sa conscience). Qu’aimez-vous faire dans la vie ? Pour quoi êtes-vous doué(e) ? Pourquoi et comment pourriez-vous vous sentir reconnu(e) ? Qu’avez-vous à apporter à la société ? C’est en croisant toutes ces informations que vous parviendrez à mettre en relief ce fameux ikigai.
D’après les Japonais, nous possédons tous un ikigai, une raison d’exister, qui nous pousse à nous lever chaque matin et à être acteurs de notre vie. Comment les « supercentenaires » japonais définissent-ils leur ikigai et en quoi les guide-t-il au quotidien ? Quelles sont les habitudes à adopter pour mieux vivre ?
Oubaitori et ichigo Ichie : la puissance de l’instant présent
De la philosophie grecque au bouddhisme, en passant par les TCC ou le shinrin yoku, le concept de l’instant présent est central. Le fameux Carpe Diem essaime dans toutes les époques et toutes les régions du monde : le Japon ne fait pas exception avec ces deux philosophies d’une grande richesse.
L’oubaitori pour arrêter de se comparer
Les réseaux sociaux ont mis en exergue cette propension que nous avons à nous comparer aux autres. Et en général, on a l’impression que les autres font mieux, sont plus beaux ou mangent de meilleurs « avocado toasts » !
L’oubaitori nous invite, littéralement, à comprendre que l’herbe n’est pas forcément plus verte dans le pré voisin. Le kanji (c’est-à-dire le signe) désignant l’oubaitori représente les quatre arbres qui fleurissent au printemps à savoir, le cerisier, le prunier, l’abricotier et le pêcher : 桜梅桃李.
Il nous rappelle que chaque fleur pousse à son propre rythme. Il ne sert donc à rien d’essayer de se calquer sur ce que font les autres. Chacun poursuit son chemin comme il le peut et le veut, surtout.
Le pouvoir du moment présent
Aussi simples que profonds, les enseignements d’Eckhart Tolle ont aidé d’innombrables individus dans le monde à trouver la paix intérieure et à mener une vie plus satisfaisante.
L’ichigo Ichie : mieux profiter des petits cadeaux de la vie
La traduction littérale du concept est sans équivoque : « ce que nous sommes en train de vivre maintenant ne se répétera jamais plus » : 一期一会, un temps une rencontre.
L’ichigo ichie nous invite donc à profiter au maximum de chaque instant, même le plus court ou paraissant insignifiant, car ces moments apportent tout leur lot de petits et grands bonheurs.
De nombreux autres concepts mettent en avant l’importance de reconnaître ces instants et d’exprimer la gratitude de les avoir vécus. Tous indiquent la nécessité de ralentir, d’observer et de vivre en pleine conscience.
L’ichigo ichie nous encourage également à nous entourer de personnes positives et de partir à la recherche d’endroits refuges, calmes et sereins. Enfin, cette philosophie japonaise nous pousse gentiment à sortir de notre zone de confort en allant à la rencontre de la nouveauté.
Prendre son temps avec le Kaizen
Cette dernière méthode ne prend pas racine dans des textes millénaires, mais dans les usines Toyota, dans les années 50. Pour autant, l’état d’esprit qui en découle est tout à fait à même d’améliorer notre vie personnelle.
Le terme vient de Kai qu’on traduit par changement, et Zen qui signifie meilleur (改善). Il implique que pour toute transformation, il faut procéder par petits changements de façon continue. Et ce, quelle que soit l’ampleur du projet. Ce travail est une tâche de chaque jour.
Selon cette méthode, des petits changements lents et répétés sont bien plus efficaces qu’une révolution. C’est vrai : il est bien plus facile d’opérer de petites transformations plutôt que de s’attaquer à une montagne !
À nous de travailler à une amélioration continue, pour une transformation lente et des résultats durables.
