Quatre secteurs seraient responsables du décès prématuré de 2,7 millions de personnes par an

Chaque année, 2,7 millions de personnes meurent en Europe à cause des industries du tabac, de l’alcool, des aliments ultra-transformés et des combustibles fossiles, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ces secteurs utilisent des tactiques de marketing trompeuses et entravent les politiques de santé publique.

Rédigé par Anton Kunin, le 13 Jun 2024, à 11 h 36 min
Quatre secteurs seraient responsables du décès prématuré de 2,7 millions de personnes par an
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Ces industries sont responsables d’un quart des décès en Europe, soit 7.400 morts par jour. Le tabac est la principale cause avec plus d’un million de décès annuels, suivi par les combustibles fossiles, l’alcool et les aliments ultra-transformés.

L’OMS recommande une réglementation plus stricte sur la commercialisation de produits nocifs

Le rapport de l’OMS, publié le 12 juin 2024, révèle que les industries du tabac, de l’alcool, des aliments ultra-transformés et des combustibles fossiles causent directement ou indirectement 2,7 millions de morts par an en Europe. Le tabac seul est responsable de plus d’un million de décès par an, tandis que les particules fines et la pollution à l’ozone issues des combustibles fossiles causent près de 580.000 décès. L’alcool et les aliments ultra-transformés contribuent respectivement à 430.000 et 400.000 décès par an. Ces chiffres alarmants illustrent l’ampleur de la crise de santé publique provoquée par ces industries.

Ces secteurs ne se contentent pas de nuire à la santé publique, ils utilisent également des tactiques sophistiquées pour maximiser leurs profits tout en entravant l’évolution de la réglementation, pointe l’OMS. Hans Kluge, directeur régional de l’OMS pour l’Europe, souligne que ces industries exploitent les personnes vulnérables par des stratégies de marketing ciblées et des déclarations trompeuses sur les bénéfices supposés de leurs produits. Le rapport de l’OMS appelle les gouvernements à imposer des réglementations plus strictes sur la commercialisation de produits nocifs pour la santé et à lutter contre les conflits d’intérêts.

Les politiques de prévention sont compromises par les industriels eux-mêmes

Les pratiques de ces industries alimentent les inégalités et augmentent les taux de maladies chroniques telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires et respiratoires, ainsi que le diabète. Le rapport indique que les multinationales de ces secteurs influencent les systèmes sanitaires, politiques, économiques et médiatiques pour protéger leurs intérêts financiers. Cela crée un environnement qui retarde et compromet les politiques de prévention et de santé publique. En outre, les efforts pour réduire la consommation de produits nocifs, comme le tabac et l’alcool, sont constamment minés par les lobbyistes et les stratégies de marketing agressives.

L’OMS appelle les gouvernements à prendre des mesures décisives pour réguler plus strictement ces industries. Il s’agit notamment de limiter la commercialisation de produits nocifs, d’imposer des taxes sur les multinationales et de mettre en place des politiques plus transparentes pour éviter les conflits d’intérêts. Des mesures telles que l’interdiction de fumer dans les lieux publics, la taxation de l’alcool et l’étiquetage des aliments doivent être largement mises en oeuvre. Le rapport souligne également l’importance de promouvoir des régimes alimentaires principalement à base de plantes et de limiter la consommation d’alcool pour réduire le risque de maladies.

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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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