L’inflation se ressent clairement dans les habitudes de consommation des Français. Selon une étude menée par CGA et NielsenIQ, une proportion significative de citoyens se retrouve moins souvent dans les bars et restaurants. En septembre, 36 % des personnes sondées ont ainsi affirmé s’y rendre moins fréquemment qu’à l’accoutumée, un chiffre en augmentation de 8 points par rapport au mois précédent. Parallèlement, ceux qui y ont été plus souvent ont diminué tout de même leur fréquentation de 8 points, représentant désormais 25 % des sondés.
Les Français contraints d’arbitrer leurs dépenses
La hausse du coût de la vie est le principal facteur de cette tendance, citée par 68 % des personnes interrogées ayant réduit leur présence dans ces établissements. D’autres facteurs tels que l’augmentation des prix des aliments et des boissons, la baisse du revenu disponible et le réajustement des budgets vers d’autres dépenses sont également mentionnés. Seuls une petite fraction évoque des raisons saisonnières ou météorologiques.
L’impact de l’inflation est donc clairement visible dans les arbitrages concernant les dépenses des ménages. 34 % des sondés disent avoir réduit leurs dépenses dans les restaurants et bars, principalement pour pouvoir contrôler leurs finances et économiser. L’ajustement des budgets se manifeste également par une consommation réduite de boissons et une préférence pour des plats moins coûteux.
A noter que 22 % des personnes interrogées rapportent toutefois dépenser davantage dans les bars et restaurants, et ce principalement à la hausse des prix des aliments et des boissons. Des dépenses supplémentaires qui ne sont donc pas une volonté de se faire plaisir. 44 % des participants ont pour leur maintenu leur niveau de dépenses, un choix qui, en période d’inflation, implique donc des ajustements, comme par exemple ne pas commander d’apéritif, ou bien se passer de dessert.
Les jeunes citadins ne cessent pas de sortir dans les bars et restaurants, malgré l’inflation
Fait intéressant : une différence notable dans les habitudes de consommation apparaît selon l’âge et le lieu de résidence des sondés. Les jeunes citadins démontrent ainsi une résilience face à cette tendance puisque l’étude révèle que 51 % des 16-34 ans ont augmenté leur fréquentation des bars et restaurants, contrairement à 21 % des plus de 55 ans. En revanche, 49 % des personnes de plus de 55 ans ont réduit leur fréquentation, contre 21 % chez les jeunes.
La répartition géographique joue également un rôle. Une majorité (69 %) de ceux qui sortent plus souvent résident en centre-ville ou dans les grandes villes, alors que la baisse de la fréquentation est plus marquée en zone rurale et périurbaine.
Ainsi, si l’inflation modifie les habitudes de consommation, les jeunes citadins semblent moins affectés par cette évolution économique. Qu’en est-il de votre côté ?
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