Cultivé au Japon depuis plus de 1.000 ans, le kaki y est devenu le fruit national. Le 9 août 1945, cinq arbres à kaki, appelés aussi plaqueminiers, réussissent à survivre à la bombe atomique qui explose au-dessus de Nagasaki. En 1993, un spécialiste parvient même à faire pousser de jeunes plants issus d’un des arbres qui a survécu. Le kaki est ainsi devenu un symbole de force dans tout le pays.
Un fruit d’automne gorgé de vitamines
Le kaki est un fruit qui s’épanouit dans les pays chauds. Sa culture n’est arrivée en Europe qu’au XIXe siècle. Implanté tout d’abord à Toulon, il a connu rapidement un grand succès en Provence. Cultivé également en Corse, en Italie et en Espagne, sa récolte a lieu de septembre à décembre.
Différentes variétés
Il existe de nombreuses variétés de kakis à travers le monde. Sur les étals du marché, vous trouverez les variétés les plus courantes :
- Le kaki d’Europe : rond, lisse et orangé, il se consomme très mûr. Cette variété est cultivée notamment en Italie, aux États-Unis ou encore en Provence.
- Le kaki-pomme, appelé aussi le Fuyu est surtout produit en Italie et en Espagne. Il possède une chair ferme, croquante et non astringente à la saveur vanillée. Ces pépins doivent être retirés, car ils ne sont pas comestibles.
- Le Sharon : sucré et dépourvu de pépins, il est cultivé essentiellement en Israël et au Japon.
De nombreux bienfaits
Le kaki fait partie des fruits les plus énergétiques. Avec 19 g de glucides et 81 mg de vitamine C pour 100g, il nous donne une pêche d’enfer ! Le kaki est également un puissant antioxydant grâce aux caroténoïdes qu’il contient.
Leur action est aussi renforcée par la présence des lycopènes, des pigments qui ont la propriété de protéger le système cardio-vasculaire et de prévenir le développement de certains cancers. Enfin, le kaki est aussi une excellente source de potassium et de fibres, nécessaires au bon fonctionnement du transit intestinal.
Consommer le kaki
Le kaki n’est disponible que sur une courte période donc il faut en profiter tant qu’il est encore temps ! Il doit être manipulé avec précaution, car il ne se conserve pas longtemps. Attention notamment à ne pas l’abîmer pendant le transport.
Le kaki d’Europe se consomme de préférence bien mûr afin qu’il ne soit plus âcre. En effet, certaines variétés sont chargées de tanins responsables de cette sensation astringente qui râpe la langue. Plus le fruit mûrit, plus le sucre et la pectine augmentent, c’est donc ainsi qu’il faut le consommer. Lorsque le kaki est très mou et que sa peau devient presque translucide et se ride, sa dégustation est un véritable délice pour les papilles. Quant au kaki pomme, il est normal qu’il soit plus ferme. Il est doux et sucré, quel que soit son degré de maturité.
Comment conserver le kaki ?
Mûr, le kaki ne se conserve que quelques jours dans le bac à légumes du réfrigérateur. S’il est encore ferme, vous pouvez le laisser mûrir à température ambiante. En le plaçant dans une corbeille à fruits avec des bananes ou des pommes, vous pourrez accélérer son mûrissement. Sachez enfin que le kaki se congèle parfaitement bien. Profitez de l’automne pour faire le plein et ainsi en profiter toute l’année !
Comment le déguster et le cuisiner ?
Généralement avant de déguster un kaki, rincez-le sous l’eau et ôtez le pédoncule. Vous pouvez ensuite tout simplement le couper en deux et manger la chair avec une petite cuillère, exactement comme le melon. N’oubliez pas de retirer les graines.
Pour un kaki ferme (variété Fuyu)
- Lavez le kaki sous l’eau courante pour enlever toute trace de saleté.
- Retirez la couronne de feuilles située sur le dessus avec un couteau.
- Avec un couteau éplucheur ou un économe, pelez la peau comme vous le feriez avec une pomme, en partant du haut vers le bas.
- Une fois pelé, coupez-le en quartiers ou en tranches selon vos envies.
Pour un kaki très mûr (variété Hachiya)
- Lavez délicatement le fruit pour ne pas abîmer sa chair molle.
- Avec un couteau, coupez le fruit en deux, puis utilisez une cuillère pour prélever la chair directement, sans peler. La peau est souvent trop fine et fragile pour être enlevée.
N’oubliez pas de retirer les graines. Le Fuyu peut se croquer comme une pomme. Vous pouvez aussi très bien retirer la peau pour le mélanger à une salade de fruits.
Le kaki accompagnera aussi très bien vos plats salés et même un simple morceau de fromage. Vous pouvez par exemple le cuire quelques minutes à la vapeur pour en faire une purée que vous proposerez avec un ris de veau, une pintade ou un filet de canard.
Lire aussi – Le kaki en version salée : 4 idées gourmandes à essayer !
Si vous aimez les beignets, vous allez vous régaler avec des beignets de kaki ! Il vous suffit de réaliser une pâte à beignets, de couper les kakis en rondelles puis de les passer dans la farine avant de les tremper dans la pâte. Ensuite, disposez délicatement les fruits dans l’huile de friture et laissez-les cuire pendant une minute. Saupoudrez de sucre glace et savourez !
Confiture de kaki maison
Ingrédients (pour 4 pots)
- 1 kg de kakis bien mûrs
- 500 g de sucre (blanc ou roux)
- 1 jus de citron
- 1 gousse de vanille (facultatif)
Préparation
Lavez les kakis, épluchez-les si nécessaire, puis mixez la chair pour obtenir une purée. Dans une casserole, mélangez cette purée avec le sucre, le jus de citron et la gousse de vanille fendue. Laissez reposer 1 heure pour que le sucre dissolve légèrement. Portez ensuite à ébullition sur feu moyen tout en remuant, puis réduisez le feu et laissez cuire 20 à 30 minutes, jusqu’à épaississement. Faites le test de l’assiette froide pour vérifier la consistance. Retirez la gousse de vanille, remplissez des pots stérilisés, fermez-les et retournez-les pour créer un vide d’air. Laissez refroidir. Conservez au frais et dégustez !