L’Organisation Mondiale de la Santé recommande aux jeunes mamans d’allaiter leur enfant exclusivement au moins jusqu’au sixième mois de l’enfant. Une option meilleure pour la santé, plus économique… mais aussi bien plus légère d’un point de vue environnemental.
1 kilo de lait en poudre nécessite 4.700 litres d’eau
Une étude publiée en octobre 2019 dans le British medical Journal montre que l’allaitement exclusif pendant six mois permettait d’économiser environ 100 kg d’équivalent CO2 par rapport au lait en poudre(1). Le lait maternisé est un complément pour les femmes qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas allaiter leur enfant. Or la France est l’un des pays où l’allaitement maternel est le plus bas : seuls 60 % des bébés sont allaités à la naissance ; à trois mois, ce taux chute à 30 %.
L’année 2018 a été émaillée de scandales au lait maternisé contaminé ; on sait depuis longtemps que le lait maternel est meilleur pour la santé que le lait en poudre, mais aussi plus économique. On sait à présent qu’il est plus écolo.
Le lait maternisé, un aliment ultra-transformé peu écologique
Le lait en poudre pour bébé est généralement élaboré à partir de lait de vache, auquel on ajoute des huiles (huile de palme, de coco, d’algues, huiles de poisson), des vitamines et des minéraux. Finalement, le lait maternisé est un produit ultra-transformé, élaboré à partir d’ingrédients peu écologiques : l’élevage bovin fait partie des principales sources d’émission de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
L’élaboration du lait en poudre possède une empreinte hydrique considérable : il faut en effet 4.700 litres d’eau pour fabriquer un kilo de lait en poudre ; combien pour un litre de lait maternel ? À cela, il faut ajouter les bouteilles d’eau minérale nécessaires pour la fabrication du biberon, et le chauffage du biberon à 70°C.
La facture écologique s’alourdit avec la production de déchets : du plastique, du carton et de l’aluminium pour fabriquer les boîtes de lait maternisé. Le lait maternel, lui est quasiment zéro déchet.
Les chercheuses qui ont supervisé l’étude concluent donc qu’un accompagnement et un soutien fort pour l’allaitement maternel sont nécessaires, à la fois d’un point de vue sanitaire, mais aussi d’un point de vue écologique. Pour cela, il est nécessaire de mieux former et informer les professionnels de la santé mais aussi d’adapter le milieu professionnel aux nécessités de l’allaitement. Une évolution majeure mais nécessaire.