Dans les rayons où le Nutri-Score a connu une large adoption, la qualité nutritionnelle des produits s’est améliorée considérablement, constate l’UFC-Que Choisir.
L’adoption du Nutri-Score pousse vraiment les industriels à améliorer leurs recettes
La mise en place du Nutri-Score est véritablement synonyme d’amélioration de la qualité nutritionnelle, vient de conclure l’UFC-Que Choisir au terme d’une enquête dans les rayons de supermarchés. Une amélioration très significative de la qualité nutritionnelle des aliments a été constatée pour trois familles d’aliments où le Nutri-Score est le plus souvent affiché : barres céréalières (43 % des produits l’affichent), pains spéciaux et biscottes (61 %) et céréales du petit déjeuner (97 %).
Concernant les produits de panification, en 2015 la moitié des produits de ce rayon avaient un Nutri-Score « C », et 40 % des Nutri Score « A » ou « B ». En 2022, les Nutri Scores « C » ne représentaient plus que 22 % des produits, tandis que près des deux tiers des produits de ce rayon (62 %) étaient constitués de produits comportant un Nutri-Score « A » ou « B ». L’UFC-Que Choisir note par ailleurs que 61 % des volumes de marques nationales sur ce rayon sont réalisés par des entreprises ayant adopté le Nutri-Score, notamment Bjorg, Gerblé, Harrys et Jacquet.
[#AfficheTonNutriScore] L’étude de l’@UFCquechoisir démontre l’efficacité du #NutriScore sur les recettes des industriels. Olivier Andrault, chargé de mission alimentation à l’@UFCquechoisir, vous explique pourquoi son affichage doit être obligatoire 👇 pic.twitter.com/mwVrkPpkAN
— UFC-Que Choisir (@UFCquechoisir) April 12, 2023
Les « mauvais élèves » de la qualité nutritionnelle font fi du Nutri-Score
S’agissant des barres céréalières, en 2015 trois quarts des barres céréalières étaient Nutri-Score D ou E, et aucune n’était répertoriée en A ou en B. En 2022, la situation a changé radicalement : les produits au Nutri-Score A et B représentent la moitié (49 %) de l’offre. Même constat concernant les céréales du petit déjeuner : en 2015, près de la moitié (45 %) des produits avaient un Nutri-Score « D » ou « E ». En 2022, les produits « D » ou « E » ne représentaient qu’un quart de l’offre. Les Nutri-Scores « A » et « B », quasi-inexistants précédemment, représentent plus d’un tiers (38 %) des références.
Les mauvais élèves
Pour les biscuits et gâteaux, les marques rejetant le Nutri-Score représentent 83 % du marché : Bahlsen, Ferrero (Nutella, Kinder, Delacre…) Mondelez (Cadbury, Lu, Milka, Oreo, Pepito, Suchard…) et Yildiz Holding (BN). C’est 90 % pour les producteurs de glaces et sorbets : General Mills (Häagen-Dazs), Ferrero (Kinder), Mars Inc (Mars, Bounty, Snickers), Mondelez (Milka, Oreo), Unilever (Carte d’Or, Ben&Jerry, Magnum).(1)
Étant donné cet impact très positif de la mise en place du Nutri-Score sur la qualité nutritionnelle, l’UFC-Que Choisir incite les industriels qui ne l’ont pas encore adopté à le faire. L’association constate que le Nutri-Score reste très peu affiché sur les produits des rayons Biscuits et gâteaux (17 %), Barres et goûters chocolatés (17 %), Sauces condimentaires (10 %) ainsi que Glaces et sorbets (moins de 1 %). Et, comme par hasard, c’est ces catégories de produits qui affichent les Nutri-Scores les plus bas sur l’application QuelProduit (qui affiche le Nutri-Score de l’ensemble des produits, qu’il soit ou non affiché sur l’emballage).
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L’idéal serait de boycotter les marques qui refusent le nutri-score. Cela prouve que leurs produits ne sont pas top (gras, sel, sucre).