Cette classification s’appuie sur des preuves limitées chez l’humain, mais suffisantes chez l’animal, indiquant un risque accru de cancer de l’ovaire chez les femmes utilisant du talc dans la région génitale. Cette découverte soulève des préoccupations quant aux risques pour la santé associés à l’exposition au talc.
Liens entre talc et cancer : plusieurs preuves ont pu être établies
La classification du talc comme « probablement cancérogène » vient d’être établie par l’Agence Internationale de Recherche sur le Cancer (IARC), une institution qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à l’issue d’une évaluation réalisée par un groupe de 29 scientifiques issus de 13 pays. Selon leur rapport, publié dans la revue The Lancet Oncology, cette classification repose sur une combinaison de preuves limitées concernant le cancer chez l’humain, notamment le cancer de l’ovaire, des preuves suffisantes chez les animaux et des preuves mécanistiques fortes démontrant que le talc possède des caractéristiques clés des cancérogènes dans les cellules primaires humaines.
Une étude des National Institutes of Health a révélé que l’utilisation de talc dans la région génitale augmente de 17 % le risque de cancer de l’ovaire. Bien que le lien de causalité n’ait pas pu être pleinement établi, les conclusions de l’IARC sont appuyées par des études montrant une présence de talc dans les tissus des patientes atteintes de cancer de l’ovaire. Une étude de 2019 a permis de trouver du talc dans les tissus de neuf patientes sur dix utilisant des produits Johnson & Johnson, ce qui suggère un lien entre l’utilisation de talc et le cancer de l’ovaire.
Le danger viendrait de l’association du talc et de l’amiante
Le talc et l’amiante sont souvent trouvés ensemble dans la nature, ce qui peut entraîner une contamination du talc lors de son extraction et de son traitement. L’amiante, reconnu comme un puissant cancérogène lorsqu’il est inhalé, pose un risque supplémentaire. Malgré les efforts pour purifier le talc, il est difficile d’éliminer totalement les traces d’amiante, une circonstance qui augmente les risques sanitaires.
Les risques associés au talc ne se limitent pas aux utilisateurs de produits cosmétiques. Les personnes travaillant dans l’extraction, le traitement et la fabrication des produits à base de talc sont également exposées à des niveaux potentiellement dangereux. Une étude a montré un taux accru de cancers dans les industries utilisant le talc, tel que le secteur de la pâte et du papier, soulignant les risques professionnels.
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