Parfois, le prix de certains aliments augmente soudainement et de façon exponentielle. C’est notamment le cas en France avec la pénurie de beurre. D’autres pays sont aussi touchés par ce phénomène : la laitue iceberg, le brocoli et les courgettes ont déjà manqué au Royaume-Uni alors qu’aux États-Unis et au Canada, c’est le chou-fleur qui a aussi fait défaut récemment. De plus en plus populaire, la noix du Brésil subit elle-aussi de nombreuses pressions.
Des conditions climatiques défavorables pour les noix du Brésil
Les noyers du Brésil qui permettent de la récolter, poussent dans des zones précises de la forêt tropicale amazonienne en Bolivie, au Brésil et au Pérou. L’arbre met au moins 12 ans avant de produire ses premiers fruits, et sa pollinisation n’est pas évidente puisqu’elle dépend d’un certain type d’abeilles. Les noix se récoltent de décembre à mai.
Par ailleurs, la sécheresse en Amazonie causée par le courant chaud El Niño, qui a affecté toute la région du Pacifique, a fortement impacté la production : l’absence de précipitations provoque une chute des fruits précoce dans la saison et par conséquent une récolte peu abondante de fruits plus petits. Résultat : le prix augmente.
Une demande croissante des consommateurs soucieux de leur santé
Mais, les conditions météorologiques à elles-seules n’expliquent pas la hausse récente des prix de cette espèce de fruit à coque. Récemment, la demande des consommateurs soucieux de leur santé s’accroit puisqu’elles sont bien souvent recommandées dans le cadre d’une alimentation saine.
En effet, les noix du Brésil sont connues pour être riches en sélénium et bénéfiques pour la peau. C’est également un aliment compatible avec les régimes sans gluten, végétarien ou vegan.
Cette hausse des prix va-t-elle perdurer ?
Certains produits de base sont parfois soumis à des situations où leurs prix semblent augmenter de façon disproportionnée par rapport aux attentes. Mais dans de nombreux cas, les raisons qui sont à l’origine de ces hausses de prix sont de courte durée.
Dans le cas des noix du Brésil, la sécheresse en Amazonie, qui a perturbé l’approvisionnement, est apparue de manière conjointe avec une forte demande des consommateurs liée à un nouveau type d’alimentation.
Patience donc si vous aimez les noix du Brésil. L’approvisionnement pourrait revenir à la normale en 2018. Sous réserve que les conditions météorologiques et les conditions de croissance redeviennent favorables. En attendant, croquez dans toutes les graines et autres noix locales : elles-aussi sont bourrées de bienfaits !