Les quotas de pêche pour 2018 ont été fixés le 10 octobre. Seul le sort de l’anguille a été reporté à une date ultérieure.
Les quotas de pêche fixés pour 2018 en Europe
Les ministres européens de la pêche se sont accordés le 10 octobre sur les quotas de pêche pour 2018. Le 25 août, la Commission européenne avait conseillé d’augmenter les captures pour le hareng central (+25 % par rapport à 2017), le saumon du bassin principal (+11 %) et le sprat (+1 %). En revanche, elle préconisait de réduire les captures d’autres espèces, notamment le hareng occidental (-54 % par rapport à 2017), le hareng du golfe de Botnie (-50 %) et le hareng de Riga (-7 %), le saumon du golfe de Finlande (-5 %) et la plie (-20 %), selon nos confrères .
Mais pourtant, comme bien souvent, les quotas fixés par les ministres européens sont plus élevés que ceux préconisés par la Commission européenne et les scientifiques consultés. Aussi, on peut craindre que le total admissible de capture (TAC) ne permettra pas de bonnes reconstitutions des populations concernées chez le saumon du bassin principal (-5 %), le cabillaud de la Baltique orientale (-8 %), le hareng du golfe de Botnie (-40 %), le hareng de la Baltique occidentale (-39 %) et la plie (-10 %). À l’inverse, les ministres ont augmenté les captures pour le hareng de la Baltique centrale (+20 %) et le sprat (+1 %).
Pourquoi le cas de l’anguille est-il préoccupant ?
Pour l’anguille de la Mer Baltique, la décision a été remise à plus tard. Le TAC sera sans doute fixé courant 2018. Là encore, la Commission européenne souhaite interdire sa pêche commerciale et récréative pour l’année prochaine. « La réglementation est devenue nécessaire en raison des preuves scientifiques alarmantes et des niveaux historiquement bas« , explique-t-elle. « Cela signifie également que toutes les anguilles capturées accidentellement devraient être remises à l’eau immédiatement« , termine la Commission.
De son côté, la pêche française a rempli son objectif du plan de reconstitution de l’anguille, en baissant la mortalité de 60 % par rapport à 2006.
Illustration bannière : Quota de pêche – © Chaikom
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