À ce jour, des fabricants comme Fleury Michon, Danone, Bonduelle, McCain, mais aussi Auchan, Leclerc et Casino pour leurs marques distributeur, se sont engagés à apposer le logo Nutri-Score sur les emballages de leurs produits.
Sans être obligatoire, le Nutri-Score a séduit bon nombre d’industriels
Le chantier d’une information nutritionnelle facilement compréhensible par le consommateur avance. En trois mois, les pouvoirs publics ont réussi à convaincre 33 industriels d’adopter le logo Nutri-Score, non obligatoire mais recommandé par le ministère de la Santé.
© Anetlanda
L’agence Santé publique France, chargée de piloter ce projet et également dépositaire de la marque Nutri-Score, rappelle qu’il a été salué par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et encouragé par les associations de consommateurs et les professionnels de santé. « Synthétique, scientifique et facile d’accès, il fournit la meilleure information au consommateur sur la qualité nutritionnelle des produits », fait-elle savoir dans un communiqué.
Lors d’une réunion avec l’ensemble des fabricants engagés, Santé publique France a annoncé le lancement, au printemps 2018, d’une campagne publicitaire à la télévision afin de valoriser le Nutri-Score. Un kit de communication a également été remis aux industriels. En avril 2018, un calculateur sera accessible en ligne, permettant à toute personne de calculer le Nutri-Score d’un produit non étiqueté.
Nutri-Score pour contrecarrer le « Nutri-couleurs »
Ces efforts de communication déployés par Santé publique France, visent à inviter le plus grand nombre possible de fabricants de denrées alimentaires à rejoindre la démarche Nutri-Score. Mais il s’agit aussi de contrecarrer les efforts de la fédération des produits de l’épicerie « Alliance 7 ».
Le label nutri-score © Nevada31
Fin octobre 2017, cette dernière a incité ses adhérents (parmi lesquels Pepsico, Coca-Cola, Mars, Mondelèz, Unilever et Nestlé) à adopter un logo nutritionnel alternatif, baptisé « Nutri-couleurs », un logo moins éloquent quant à l’impact négatif des produits sur la santé.
Fin novembre 2017, l’ONG Foodwatch dénonçait ce logo alternatif, qui « pourrait permettre aux fabricants de faire passer leurs aliments et boissons pour plus sains qu’ils ne le sont en réalité, avec moins de produits étiquetés en rouge », selon Karine Jacquemart, directrice de Foodwatch. La différence entre ces deux logos réside dans le fait que, si dans le Nutri-Score, on calcule la valeur nutritionnelle aux 100 g, dans « Nutri-couleurs » le calcul est fait à la portion… dont le poids reste à la discrétion de l’industriel !
Illustration bannière : Le label nutri score a été adopté par 33 fabricants © Rido
A lire absolument
