Si ce n’est pas « la » cause de la maladie de Parkinson, la protéine alpha-synucléine, qui se dérègle et forme des amas qui tuent des cellules saines, y joue sans doute un rôle majeur.
Étudier la protéine alpha-synucléine chez des individus sains pour mieux traiter la maladie
« Si nous voulons soigner la maladie de Parkinson, nous devons avant tout comprendre la fonction de la protéine alpha-synucléine, présente dans le cerveau de chacun. Cette étude constitue un pas essentiel vers cet objectif », s’est félicitée Giuliana Fusco, chercheure au St. John’s College de l’Université de Cambridge et auteure principale de cette étude majeure qui donne de l’espoir pour trouver un jour un remède pour la maladie de Parkinson, dans un entretien à Genetic Engineering & Biotechnology News(1).
Pour comprendre le rôle éventuel de cette protéine dans le développement de la maladie de Parkinson, les chercheurs l’ont étudiée chez des individus sains. Dans un deuxième temps, ils ont observé son comportement chez les patients atteints de la maladie de Parkinson.
Le mécanisme de fonctionnement exact de la protéine alpha-synucléine reste inconnu
Chez ces patients, cette protéine forme des amas qui se propagent et tuent les cellules cérébrales saines… ce qui a pour effet de diminuer leurs capacités motrices et cognitives. « D’habitude, on découvre une protéine par rapport à sa fonction, puis on se penche sur ce qui ne va pas bien quand l’individu devient malade. Dans le cas de la protéine alpha-synucléine, elle a été identifiée pour son association pathologique, mais nous ne savions pas ce qu’elle faisait exactement dans le neurone. Notre étude montre que cette protéine se colle à la face intérieure de la membrane plasmatique des cellules nerveuses, mais pas à leur face extérieure, ce qui constitue une information précieuse », poursuit Giuliana Fusco.
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— France tv sport (@francetvsport) January 31, 2021
La protéine alpha-synucléine a cette particularité d’être présente chez des individus sains, chez qui elle remplit un rôle utile : elle contribue à la transmission de signaux dans le cerveau. Mais lorsque quelque chose commencer à aller mal, elle a des effets néfastes et commence à tuer des cellules saines du cerveau. Quel est son rôle précis dans la transmission des signaux nerveux ? La réponse à cette question reste toujours à trouver. Une fois que cela sera fait, les chercheurs pourront commencer à développer des traitements qui pourront neutraliser son activité néfaste tout en laissant intacte sa fonction utile.
Illustration bannière : La maladie de Parkinson est avant tout une maladie dégénérative du mouvement © Chinnapong
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