Pour la onzième fois consécutive, la revue Prescrire publie sa liste noire des médicaments à écarter. Cette année, trois nouveaux traitements, largement utilisés et facilement disponibles dans les pharmacies, en font partie.
Des médicaments à « écarter pour mieux soigner »
Tous les ans, la revue Prescrire publie la liste des médicaments à éviter. Certains présentent des effets indésirables disproportionnés et il est conseillé de les « écarter pour mieux soigner ». Pour cette onzième édition, trois nouveaux médicaments viennent s’ajouter à une liste noire déjà bien longue.
La liste comprend désormais cent-sept médicaments dont quatre-vingt-huit sont commercialisés en France. Elle en présente de nouveaux car « les effets indésirables auxquels ils exposent sont disproportionnés par rapport au gain d’efficacité qu’ils apportent ». Problème, ces médicaments sont largement utilisés et facilement disponibles dans les pharmacies.
📍MÉDICAMENTS À ÉCARTER – NOUVEAUTES 2023.
Le bilan des médicaments que Prescrire conseille d’écarter des soins et de remplacer par de meilleures options évolue chaque année, compte tenu de la progression des connaissances.
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— Prescrire (@RevuePrescrire) November 29, 2022
Une liste avec des ajouts et des retraits
Les trois nouveaux médicaments qui viennent d’entrer dans la liste noire sont : les protéines d’arachide (Palforzia), le roxadustat (Evrenzo) et la teinture d’opium (Dropizal). Le premier médicament risque d’augmenter « la fréquence des réactions allergiques dans la vie quotidienne des patients » ; le deuxième « semble augmenter la mortalité chez certains patients » ; le troisième est un opioïde et « il est plus prudent d’utiliser le lopéramide ».
Si elle a ajouté trois nouveaux médicaments à la liste de ceux qui sont à écarter, Prescrire en a retiré deux. Il s’agit de l’idébénone (Raxone), un traitement contre certaines myopathies et du tériflunomide (Aubagio), un immunodépresseur autorisé dans la sclérose en plaques. Par ailleurs, le nintédanib (Ofev et Vargatf) est revenu dans la liste des médicaments à écarter car sa balance bénéfices-risques est défavorable.
De ses propres mots, la revue Prescrire réalise cette liste pour « aider à choisir des soins de qualité, et éviter des dommages disproportionnés pour les patients ». Elle rappelle que certains médicaments sont commercialisés depuis de nombreuses années et d’utilisation courante alors que « leur efficacité n’est même pas démontrée au-delà de celle d’un placebo ou sur des critères cliniques pertinents » pour les patients.
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