Le lait, une source de calcium incontournable pour les enfants… Manger des oeufs donne du cholestérol… Les galettes de riz soufflé sont peu caloriques… Autant d’idées reçues qui ont la vie dure ! Découvrons 7 d’entre elles…
Chassons les idées reçues pour une meilleure alimentation
En nutrition, même si on l’a souvent entendu, ça ne veut pas dire que c’est vrai ! Exemples :
1 – Manger gras fait grossir
Manger gras a longtemps été accusé de rendre gros, d’élever le taux de cholestérol ou de provoquer des maladies cardio-vasculaires. Il peut l’être encore. Pourtant, les acides gras sont indispensables pour le métabolisme, les cellules et les hormones. Certes, tous ne se valent pas, mais il n’en est pas un qui est « mauvais », sinon les acides gras trans industriels en grande quantité.
Il est recommandé d’en consommer quotidiennement environ 35 % pour les adultes, davantage pour les enfants, et répartis ainsi : 8 % d’acides gras saturés, 20 % d’acides gras mono-insaturés et 5 % d’acides gras polyinsaturés.
2 – Les céréales du petit déjeuner et galettes de riz soufflé sont moins caloriques
De nombreux parents ou consommateurs attentifs aux apports caloriques voient, dans les produits soufflés comme les galettes de riz, une alternative diététique intéressante.
Malheureusement, ces aliments sont le résultat de process industriels qui consistent à raffiner, puis fractionner et recombiner des aliments de base (souvent du riz ou du blé), qui ont ainsi perdu tout intérêt nutritionnel.
S’ils gagnent en légèreté et en palatabilité, ils perdent en revanche une grande partie de leurs fibres rassasiantes et bien d’autres micronutriments protecteurs. L’indice glycémique de ces produits paraît modéré, mais rapporté à la quantité consommée, leur charge glycémique est des plus élevées.
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3 – Les produits laitiers, incontournables au petit déjeuner des enfants
Ils ont, depuis longtemps, été décrétés ainsi, notamment pour leur apport en calcium, indispensable à la croissance des enfants. Pourtant, le traditionnel bol de lait ou un yaourt au petit déjeuner ne sont pas indispensables. Les produits laitiers ont, certes, une belle teneur en calcium, mais aussi en phosphore.
Or, une concurrence sévère entre les deux minéraux font des produits laitiers une source de calcium assez mal absorbée au niveau intestinal. Le fromage, en revanche, peut être intéressant au première heure du jour, pour apporter à la fois des lipides et des protéines, rassasiantes pour prévenir une hypoglycémie réactionnelle en fin de matinée.
4 – Le sirop d’agave est une bonne alternative au sucre
Ce sirop s’annonçait comme une alternative prometteuse au sucre de table, mais c’était sans compter sur sa grande teneur en fructose. Ce sucre simple est directement métabolisé par le foie et, consommé régulièrement ou en excès, peut entraîner une stéatose hépatique non alcoolique (maladie du foie gras).
L’aspect naturel, peu calorique ou encore traditionnel ne doit pas tromper, le sirop d’agave a une image santé qui est, en réalité, infondée.
Varier ses apports en sucre, en quantité raisonnable, qu’il s’agisse de sirop d’agave ou miel, de sirop d’érable, de sucre complet ou coco paraît bien plus indiqué et bien meilleur pour la santé.
5 – Les produits industriels enrichis en fibres sont équivalents à ceux naturellement riches en fibres
Définitivement, non. Les fibres alimentaires naturellement présentes dans les végétaux font partie d’une matrice, intégrant toutes les parties d’un tout, en interaction les unes avec les autres.
En revanche, les produits industriels estampillés « riche en fibres » sont généralement enrichis artificiellement de fibres isolées issues de process industriels, qui consistent à fractionner et recombiner, entre autres, de l’inuline (de la famille des fibres solubles), à base de chicorée ou d’oignons.
Un produit, dont la matrice a été détruite, ne présente pas les mêmes intérêts nutritionnels qu’un aliment riche en fibres non déstructuré.
6 – Pas plus de 3 oeufs par semaine !
Les oeufs peuvent être, encore aujourd’hui, accusés d’entraîner des pathologies cardio-vasculaires. Or, non seulement la science dément cet argument, mais montre que l’oeuf frais est, au contraire, protecteur du coeur et des artères, compte tenu de sa belle teneur en antioxydants et de son profil lipidique parfaitement équilibré.
En outre, le cholestérol est une molécule indispensable à la vie.
Reste à bien choisir ses oeufs, sachant que leur profil nutritionnel dépend grandement de ce que mange la poule qui l’aura pondu. Et, malgré tout, éviter de dépasser 6 oeufs par semaine.
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7 – Il faut distinguer les sucres lents des sucres rapides pour équilibrer son régime alimentaire
L’analyse en ce qui concerne sucres rapides versus lents ou complexes a toujours cours dans les représentations, voire encore dans le discours de certains professionnels de la nutrition.
Or, en plus d’être obsolète, cette approche ne correspond pas à une réalité physiologique.
Il apparaît bien plus pertinent aujourd’hui de faire une lecture des aliments glucidiques en termes d’indice ou de charge glycémique, pour s’approcher au plus près de leur réalité glycémique.
Il s’agit de méthodes fiables permettant de classer les aliments contenant des glucides, tels que les féculents notamment.
Excellent article, je craignais des lieux communs, des absurdités, mais aucune fausse note! Bravo!