La loi EGAlim, en vigueur depuis 2019, impose à toutes les cantines scolaires de France de proposer un menu végétarien aux élèves, soit obligatoire une fois par semaine à tous les élèves, soit en tant qu’option tous les jours. Greenpeace a analysé l’impact d’une telle mesure sur les émissions de gaz à effet de serre en France selon le nombre d’élèves qui optent pour le menu végétarien.
Menu végétarien à la cantine : un bénéfice réel pour la planète
Greenpeace, dans le rapport publié le 9 septembre 2020, a utilisé quatre hypothèses allant d’un taux de 10 % d’élèves qui, tous les jours, choisissent le menu végétarien, à un taux de 50 % d’élèves qui optent pour un menu sans viande. Sachant qu’un élève est libre de choisir et peut donc alterner avec un menu classique.
Ce qui ressort de l’étude est surtout que quel que soit le cas de figure, les bienfaits pour la planète sont réels.
Ainsi, dans le cas où seulement 10 % des élèves, chaque jour, optaient pour un menu végétarien, les émissions de gaz à effet de serre liées à la production de la nourriture pour la cantine en France se réduiraient de 6 à 8 %.
Des effets bénéfiques sont également à noter au niveau de la réduction des coûts de dépollution de l’eau (-7 %), de la réduction de consommation d’eau (-5 %) ou encore de la réduction des importations d’aliments pour les animaux d’élevage (-12 %).
Jusqu’à 38 % d’émissions de gaz à effet de serre de moins
La meilleure des hypothèses, pour Greenpeace, est celle d’une moitié d’élèves qui prend un menu végétarien chaque jour (ce qui équivaut à un menu végétarien imposé pour tous les élèves deux fois par semaine) : dans ce cas les émissions de gaz à effet de serre liées à la production des aliments pour la cantine baisserait de 28 à 38 %. Et la chute serait même de 51 % pour les importations d’aliments pour les animaux d’élevage.
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Quid des menus bio ?
La loi EGAlim prévoit également l’introduction de 20 % de produits bio dans les cantines. Dans le cas où un menu végétarien était servi par semaine pour chaque élève et qu’on introduisait cette part d’aliments bio, Greenpeace révèle 2 chiffres frappants par rapport au système actuel :
- D’une part, une baisse de 18 à – 20 % des coûts de dépollution de l’eau liée aux activités (contre 16 à 18 % sans l’introduction de bio).
- D’autre part, une augmentation de 10 % du nombre de papillons, abeilles, vers de terre et autres invertébrés sur les surfaces agricoles
Des bienfaits pour la planète qui ne seraient pas compliqués à mettre en place, sans compter les bienfaits pour la santé des enfants en termes d’alimentation variée, si tant est que l’on met de côté les produits ultra-transformés avec plein d’additifs pour remplacer la viande dans les cantines.
Illustration bannière : À la cantine © Halfpoint
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