Voici un concept, qui nous vient du nord, tout droit des Pays-Bas : le niksen, ou l’art de ne rien faire. L’idée est simple : laisser son portable, s’accorder un instant de déconnexion, de répit, sans culpabilité.
Le niksen, ou l’art de ne rien faire, un concept essentiel en ces temps agités
Vous connaissez le hygge ? Le lagom ? Mais, connaissez-vous le niksen ? Il s’agit toujours d’un concept nordique, qui repose cette fois-ci sur une idée des plus basiques : ne rien faire.
En ces temps de burn-out et autre stress excessif, où la déconnexion est oubliée, ce courant qui célèbre l’oisiveté décomplexée est en vogue. « Ah ! Qu’il est doux de ne rien faire – Quand tout s’agite autour […] », écrivait Michel Carré. Il semble qu’il ait été écouté…
Mais, en quoi consiste exactement cet art de ne rien faire ? « Pour les Néerlandais, regarder les gens passer par la fenêtre ou aller à la mer pour fixer les vagues pendant un moment est considéré comme du niksen », explique Ionela Bărbuță dans Dutch Review. Elle poursuit : « Et ce faisant, ils parviennent à un état de calme et de tranquillité appréciable. »
Pour déstresser, s’accorder du temps, un répit, de l’oisiveté sans culpabilité
Aujourd’hui, même la lecture, les expositions, les films, ou encore les séries sont consommés à la chaîne.
Le niksen est un concept « slow life », qui aide à reprendre possession de son temps et accorder à son cerveau un moment de répit. On pourrait le traduire par le célèbre « farniente » italien, le « chill » américain, ou encore la « glande » française, mais en retirant tout aspect péjoratif, lié à ces notions.
Ce n’est pas le premier concept venu du Nord. Il y a eu le « hygge », du Danemark, qui prônait l’art du cocooning à la maison : créer une atmosphère chaleureuse et réconfortante. Le « lagom » suédois incitait à adopter un mode de vie équilibré, en modérant sa consommation. Le niksen, lui, doit permettre de s’accorder un instant d’oisiveté, sans portable et sans livre. Et surtout sans aucune culpabilité ! Alors, pourquoi ne pas profiter de l’été pour l’adopter ?
Petit guide pour adopter le niksen
- Prendre du temps pour ne rien faire
Réserver des moments dans la journée où l’on s’autorise à ne pas avoir d’activités spécifiques, d’objectifs ou de tâches à accomplir.
- Être présent dans l’instant
Se concentrer sur l’ici et le maintenant sans se laisser distraire par les préoccupations futures ou les souvenirs du passé.
- Accepter l’oisiveté
Embrasser l’idée que l’oisiveté peut être bénéfique et productive. Il s’agit de permettre à l’esprit de vagabonder et de se reposer.
- Écouter son corps
Prêter attention à ses besoins physiques et mentaux. S’arrêter lorsque l’on se sent fatigué, stressé ou surmené.
- Créer un environnement propice
Trouver un endroit confortable et paisible où l’on peut se détendre sans être interrompu. Cela peut être chez soi, dans un parc, ou même à un café tranquille.
- Lâcher prise sur la culpabilité
Abandonner l’idée que l’on doit toujours être productif ou actif. Comprendre que le repos et le fait de ne rien faire ont une valeur intrinsèque pour la santé mentale et physique.
- Favoriser la spontanéité
Permettre aux moments de niksen de survenir spontanément, sans les planifier rigoureusement. Saisir les opportunités de se détendre quand elles se présentent.
- Intégrer le niksen dans la routine quotidienne
Faire du niksen une partie régulière de son mode de vie, même si ce n’est que pour quelques minutes chaque jour.
Ces principes encouragent à embrasser le repos et la détente comme des éléments essentiels pour un équilibre de vie sain et une meilleure gestion du stress.
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