Voici cinq règles d’or à suivre pour revenir au bureau en pleine forme le 26 décembre et le 2 janvier après le réveillon de Noël et du 1er de l’An.
Les 5 précautions pour un réveillon parfait
Difficile de résister aux agapes de fin d’année. Sans parler des rituels repas festifs qui répondent exactement aux trois fonctions de l’alimentation, mais parfois avec beaucoup d’autres excès :
- couvrir ses besoins nutritionnels (voire les dépasser en l’occurrence…) ;
- se faire plaisir ;
- être en convivialité en famille ou entre amis.
C’est la raison fondamentale pour laquelle une attention particulière est portée à la composition et à la confection de ces repas de fêtes, si importants en termes de symbolique alimentaire.
Les conseils de la nutritionniste. Repas de fête : le 24 et/ou le 25 ?
Faut-il enchaîner deux repas de fête, le 24 au soir et le 25 à midi ? Tout dépend bien sûr des us et coutumes de chacun. Nutritionnellement, l’idéal serait évidemment de n’en faire qu’un sur deux. Car faire suivre deux repas très riches en calories et alcool est une épreuve pour le corps. Si l’on est obligé – et que l’on peut gérer les menus soi-même -, autant essayer d’équilibrer les charges caloriques entre les deux repas.
Le 24 au soir : faites un repas plus léger
Privilégiez les poissons, fruits de mer et coquillages, mais aussi les légumes et les fruits en accompagnement ou en desserts. Rien n’empêche de faire aussi une belle bûche au chocolat.
Choisissez des recettes avec des cuissons qui demandent peu de matières grasses (vapeur, papillotes, sautée) et amusez-vous à les accompagner avec des sauces goûteuses, confectionnées si besoin avec de la crème allégée ou de soja.
Ce genre de menu, plutôt pauvre en graisses cachées ou ajoutées, sera plus facile à digérer. Tout dépend aussi de la quantité ingérée, mais en suivant ces quelques conseils, la digestion nocturne devrait bien se passer.
Le 25 à midi : faites-vous plaisir
Les aficionados de la viande et des charcuteries pourront se faire plaisir pour ce repas. Légumes et fruits sont bien sûr toujours les bienvenus, autant pour leurs apports en vitamines et en fibres que pour leurs qualités organoleptiques.
Les sauces peuvent être de la même facture que la veille, mais adaptées aux viandes, afin de ne pas trop rajouter de graisses en plus de celles déjà contenues dans la viande. Et les desserts seront gourmands, en fonction des goûts et des habitudes de chacun.
Et le fromage ? Les gourmands peuvent le rajouter au menu. Mais ils doivent savoir qu’avec la viande, les sources de graisses et de protéines sont multipliées. C’est ce qui ralentit la digestion et favorise les désagréments gastriques.
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Règle d’or n°1 : sur l’apéro, tu ne te jetteras pas
C’est souvent l’erreur la plus courante et la plus fatale : celle de se jeter sur l’apéro. On a mangé léger dans la journée en prévision des fêtes, on s’est dépensé pour trouver et emballer les cadeaux, on a passé deux heures dans la salle de bain pour son brushing, alors on mérite bien quelques coupes de champagne et plusieurs petits fours et canapés.
Mais bien souvent, l’apéro dure et les petits toasts nous font de l’oeil. Résultat, on mange, on grignote et quand vient l’heure de l’entrée, on n’a (presque) plus faim.
À l’heure du réveillon, on lève le pied sur l’apéro. Il ne s’agit pas de se priver, mais de se faire plaisir sans se frustrer ni se gaver. On déguste, lentement, quelques bouchées, pour goûter et faire honneur à ce qui est présenté. Mais on se réserve. Il ne s’agit que d’une mise en bouche.
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Règle d’or n°2 : l’alcool, tu consommeras avec modération
Champagne à l’apéro, vin blanc liquoreux avec le foie gras, vin rouge avec la dinde. En règle générale, et sans même s’en rendre compte, le réveillon de Noël est souvent bien arrosé.
Mais attention à ménager votre foie et à limiter l’ivresse pour éviter la « gueule de bois » du lendemain. On évite donc de consommer de l’alcool ou on le consomme avec modération, et on éviter les mélanges. Une coupe de champagne pour commencer, un verre de vin à déguster lentement pendant le repas et de l’eau entre deux, de ne pas souffrir de la déshydratation qu’entraîne la consommation d’alcool : tout devrait bien se passer. Ceux qui veulent aller plus loin doivent savoir que les recommandations de l’OMS sur la consommation d’alcool sont de ne pas dépasser 4 verres maximum lors des grandes occasions.
Règle d’or n°3 : les graisses, tu limiteras
Toasts avec de la pâte feuilletée, blinis, saumon fumé, tarama, foie gras, viandes rouges, sauces à la crème, fromages puis desserts à base de crème, de beurre ou de chocolat… la liste des sources de matières grasses cachées ou ajoutées s’allonge très vite pendant les repas de fête. On pourrait aussi y rajouter celle du sel, avec les fruits de mer et coquillages.
Si les graisses rendent les aliments onctueux à souhait et participent à ce qu’on appelle la palatabilité, elles sont aussi sources de désagréments gastriques certains quand elles sont autant accumulées. Digestion ralentie qui s’éternise, foie à la peine : les conséquences sont difficiles à vivre après le repas.
On fait un peu attention à ne pas accumuler les sources de graisses en quantités astronomiques. Si tous les aliments cités ci-dessus sont au menu, on en mange raisonnablement, en petites portions, pour mieux les déguster.
Une épreuve pour le corps…
Que se passe-t-il physiologiquement quand on mange trop et trop calorique de manière rapprochée, comme deux repas de fête ?
Le corps n’a tout simplement pas le temps d’éliminer le trop-plein de quantités et de calories. Il va y avoir un déséquilibre de la balance énergétique. Trop d’apports et pas assez de dépenses entraînent… le stockage.
L’importance inhabituelle du bol alimentaire et l’éventuelle quantité importante de graisses et de protéines ont pour conséquences une digestion ralentie, plus longue, accompagnée de lourdeurs et de ballonnements gastriques, puis intestinaux. La surcharge accumulée en toxines a du mal à être gérée par le foie qui fatigue, avec pour conséquence des sensations de nausées.
Tout cela se double d’un malaise général : les signaux de rassasiement en fin de repas étant largement dépassés, le cerveau n’a plus de repères dans la gestion de l’alimentation.
Bref, le tableau final n’est franchement pas appétissant… Ça vaut le coup d’être un peu attentif. Votre corps vous en remerciera.
Règle d’or n°4 : de bouger, tu n’oublieras pas
Il n’y a rien de pire pour la digestion que de rester simplement assis à table, sans bouger. Pour permettre à son corps d’éliminer un peu, et surtout de mieux digérer, on bouge, on s’aère.
On n’hésite pas à se lever pour débarrasser, pour faire un tour dans le jardin ou dehors, entre le plat et le dessert par exemple, afin de revenir revigoré. On joue avec les enfants, on se lève pour aider à monter les jouets… bref, tous les motifs sont bons pour sortir de table.
On ne reste pas à table toute la soirée. On se dégourdit les jambes pour mieux activer la digestion. On sort pour changer d’air, pour mieux respirer et faire des pauses dynamiques pendant le repas.
Règle d’or n°5 : les excès, tu surveilleras
Si le réveillon de Noël est synonyme de ballonnements, de nausées et d’écoeurement, c’est que le repas a été trop copieux : en alcool, en graisses, et surtout en quantités. C’est l’overdose de nourriture. Elle arrive d’autant plus s’il faut enchaîner plusieurs réveillons à la suite : famille composée, recomposée, belle-famille obligent.
C’est le moment de faire attention à soi, de ne pas s’oublier et de savoir faire la part des choses entre son bien-être physique et les obligations alimentaires et festives. Les excès n’apportent rien d’autre que du malaise physique et parfois psychique. Pourquoi maltraiter son corps ? Tout est dans la mesure. Les quantités ingérées font partie de cette règle d’or qui doit tout au bon sens, même pour les repas de fête.
On est à l’écoute de son corps. On mange en petites quantités, pour pouvoir manger de tout sans offenser ses hôtes, pas trop vite. Et on s’arrête quand on n’a vraiment plus faim.
Gérer la « crise de foie »
Lorsque les symptômes liés aux excès d’alcool et alimentaires apparaissent, certaines actions peuvent soulager.
- Ne plus manger avant d’en ressentir la faim. Il s’agit de se réguler pour retrouver l’appétit, sans se forcer. Le jeûne peut durer plus ou moins longtemps selon les personnes et les quantités ingérées. C’est le corps qui décide, le temps que votre système digestif récupère.
- S’hydrater le plus possible. L’alcool et le sel déshydratent, et l’élimination des protéines passe par une bonne hydratation. Boire de l’eau, du thé, des tisanes, des bouillons de légumes. Éviter le café, trop acide.
- Une astuce de grand-mère conseille également d’avaler un jus de citron additionné à de l’eau bouillante. Les infusions de boldo, de menthe poivrée, ou de tilleul sont également efficaces.
Voilà des règles simples et efficaces qui vous permettront de passer les fêtes sans encombre, et sans prise de poids excessive. Écoutez votre estomac, soyez attentif à vos sensations, en commençant par celle du plaisir, démultiplié par le fait de bien manger et d’être avec les personnes qu’on aime pour partager ce repas.
Bon réveillon !
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Bonjour,
Personnellement, j’ai un diner le 24 au soir et le 25/12 le midi et j’ai vraiment l’intention de bien en profiter pour bien manger ….
D’autant que je sais ce qu’il y a au menu. Huuuuuuummmmmmm, je vais me régaler. J’ai hâte.