« Les apports recommandés en protéine sont suffisants pour faire grandir un enfant », insiste Marie-Françoise Rolland-Cachera, professeur à l’Université Paris XIII et spécialiste des questions d’obésité infantile.
Les apports nutritionnels conseillés (ANC) en protéines pour les enfants
De 1 à 2 ans : 10 g/jour(3)
De 2 à 3 ans : 12 g/jour
À partir de 4 ans, pour les filles et les garçons :
Âge (année) | ANC en protéines (g/jour) |
4 | 15 |
5 | 16 |
6 | 18 |
7 | 20 |
8 | 22 |
9 | 24 |
10 | 27 |
À partir de 11 ans, les besoins changent en fonction du sexe. Les garçons vont avoir des besoins supérieurs aux filles :
Garçons de 11 à 18 ans
Âge (année) | ANC ( g/jour) |
11 | 29 |
12 | 31 |
13 | 36 |
14 | 41 |
15 | 47 |
16 | 50 |
17 | 51 |
18 | 50 |
Filles de 11 à 18 ans
Âge (année) | ANC (g/jour) |
11 | 29 |
12 | 32 |
13 | 38 |
14 | 42 |
15 | 43 |
16 | 44 |
17 | 43 |
18 | 43 |
ANC pour les adultes : elles se calculent en fonction du poids : 0,83 g/kg/jour, soit pour un adulte de 70 kg, 58 g de protéines dans la journée.
Le problème est que ces ANC sont largement dépassés, surtout pour les enfants dans les pays industrialisés. « Ils ont des apports en protéines de 4 g/kg de poids corporel/jour, ce qui représente 4 fois plus que les besoins« , explique Marie-Françoise Cachera. Nos enfants consomment donc trop de protéines.
De quels aliments viennent ces protéines ? « Ils proviennent de la consommation importante des produits d’origine animale, et pour le jeune enfant en particulier, des produits laitiers demi-écrémés », continue la scientifique. Ce qui pose un autre problème…
Lire page suivante : trop de protéines, mais pas assez de lipides !
- Hoppe et all. Animal protein intake, serum insulin-like growth factor I and growth in healthy 2.5-y-old Danish children. Am. J. Cli Nutr, 2004.
- Rolland-Cachera et all. Early adiposity rebound : causes and consequences for obesity in children and adults. Int J Obes, 2006 – Rolland-Cachera et all. Etude ELANCE : Influence of macronutriments on adiposity development. Int J Obes Relat Metabo Desord, 1995.
- Afssa. Rapport sur les protéines, 2007.
- Tables simplifiées de composition des aliments, par Debry, Bleyer et Demange
bon article. Mais contrairement à ce qui a été dit, les protéines ne se trouvent pas « en moindres quantités chez les légumineuses ». Il est facile de trouver autant de protéines dans les légumes que dans la viande ou le poisson. Il est donc bien inutile de se forcer à manger de la chair par peur de manquer, quand on sait comment s’alimenter correctement, ce qui n’est pas très dur. Les lentilles par exemple, quand elles ne sont pas transformé (industriellement), contiennent plus de protéines dans une part que dans un steak entier. Le problème que nous avons en France, c’est que nous mangeons beaucoup trop de viande et de poisson. Une fois par semaine suffirait amplement, et même moins. D’où se surplut de protéines, les problèmes de croissance des enfants, et des problèmes cardiovasculaires des plus agés. Pour ma part, je suis végétarienne, et la seule chose à laquelle je fais attention, est de manger des produits les plus proche de leur prime état, non transformé industriellement. Mais je ne fais pas du tout attention à compensser les protéïnes sous prétexte que je ne mange pas de viande, et pourtant je n’ai aucun problème de carence. Arrêtons donc les clichés disant que les végétariens sont en mauvaises santé et qu’il faut consommer de la viande à foison. Les pays nordiques l’on comprit avant nous, faisons attention à notre consommation de viande !
Tres bien vu:il faut multiplier ce type d’article!