Effet corrélé : pas assez de lipides !
Cette surconsommation de protéines chez les enfants déséquilibre leurs apports en nutriments. Une augmentation de protéines entraine un manque en lipides ! Or les lipides sont essentiels au bon développement du bébé.
Les produits laitiers semi-écrémés donnés aux petits enfants ont effectivement un taux de lipides diminués, mais cela entraîne une augmentation des protéines. Les protéines du lait demi-écrémé allégé apportent 28 % d’énergie, contre 20 % pour le lait entier… et seulement 6 % dans le lait maternel.
Lire aussi : Les petits Français ne mangent pas assez de lipides
Car le lait maternel– aliment référent absolu en matière d’alimentation de la petite enfance – contient effectivement moins de protéines que de lipides qui apportent plus de la moité (52 %) de l’énergie. « Ces apports élevés sont nécessaire pour répondre aux besoins en énergie très élevés des jeunes enfants et pour le développement de leur système nerveux », note Marie-Françoise Cachera.
Résultat : l’enfant a des risques de développer un surpoids lorsque son alimentation sera plus riche en lipides.
Trop de protéines et pas assez de lipides = des risques de surpoids multipliés par deux
Si l’on combine l’excès de protéines et le manque de lipides pour les enfants en bas âge, les risques de surpoids sont donc multipliés par deux !
« Ce déséquilibre des nutriments au début de la vie pourrait être responsable de l’épidémie d’obésité et de l’augmentation des maladies métaboliques », conclue la scientifique. Elle insiste sur le fait que le lait maternel est le meilleur aliment possible pour les bébés : « Les enfants allaités ont moins de problème de poids ».
Les conseils de la diététicienne
Il est essentiel de proposer une alimentation adaptée aux besoins spécifiques des enfants en fonction de leur âge. Un enfant de 2 ans n’aura pas les mêmes aliments, et encore moins les mêmes dosages qu’un adolescent de 15 ans ! Attention à ne pas donner un steak entier au petit dernier, sous prétexte qu’il mange comme les autres… C’est complètement faux ! Et les conséquences sur son poids peuvent être importantes dans les années qui vont suivre.
Les bons dosages en protéines, mais aussi en lipides sont donc fondamentaux. Les recommandations officielles sont très importantes. Autant les suivre à la lettre pour que nos enfants grandissent en bonne santé, et surtout pas plus vite que de normal.
Lire page suivante : combien y a-t-il de protéines dans les aliments ?
- Hoppe et all. Animal protein intake, serum insulin-like growth factor I and growth in healthy 2.5-y-old Danish children. Am. J. Cli Nutr, 2004.
- Rolland-Cachera et all. Early adiposity rebound : causes and consequences for obesity in children and adults. Int J Obes, 2006 – Rolland-Cachera et all. Etude ELANCE : Influence of macronutriments on adiposity development. Int J Obes Relat Metabo Desord, 1995.
- Afssa. Rapport sur les protéines, 2007.
- Tables simplifiées de composition des aliments, par Debry, Bleyer et Demange
bon article. Mais contrairement à ce qui a été dit, les protéines ne se trouvent pas « en moindres quantités chez les légumineuses ». Il est facile de trouver autant de protéines dans les légumes que dans la viande ou le poisson. Il est donc bien inutile de se forcer à manger de la chair par peur de manquer, quand on sait comment s’alimenter correctement, ce qui n’est pas très dur. Les lentilles par exemple, quand elles ne sont pas transformé (industriellement), contiennent plus de protéines dans une part que dans un steak entier. Le problème que nous avons en France, c’est que nous mangeons beaucoup trop de viande et de poisson. Une fois par semaine suffirait amplement, et même moins. D’où se surplut de protéines, les problèmes de croissance des enfants, et des problèmes cardiovasculaires des plus agés. Pour ma part, je suis végétarienne, et la seule chose à laquelle je fais attention, est de manger des produits les plus proche de leur prime état, non transformé industriellement. Mais je ne fais pas du tout attention à compensser les protéïnes sous prétexte que je ne mange pas de viande, et pourtant je n’ai aucun problème de carence. Arrêtons donc les clichés disant que les végétariens sont en mauvaises santé et qu’il faut consommer de la viande à foison. Les pays nordiques l’on comprit avant nous, faisons attention à notre consommation de viande !
Tres bien vu:il faut multiplier ce type d’article!