Quand les pays confinés pourront-ils rendre leur liberté de circulation à leurs citoyens ? L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en a précisé les six conditions clés.
Une lente décélération de la pandémie ne facilite pas le déconfinement
Le confinement total de l’Hexagone vient d’être confirmé par Emmanuel Macron jusqu’au 11 mai prochain. Ensuite, en fonction de la situation en France et de la disponibilité de tests et de masques en nombre suffisant, sonnera l’heure d’un déconfinement progressif et sélectif.
Petit à petit, l’activité économique pourra reprendre à travers le pays, et les crèches et écoles rouvrir leurs portes.
Pour autant, les dirigeants de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) appellent à la prudence dans la levée du confinement(1).
L’OMS a même précisé, lors d’une conférence de presse le 13 avril dernier, les six critères que les pays doivent impérativement remplir avant que les mesures de confinement ne soient levées. « Les mesures de confinement doivent être levées lentement et avec contrôle, la pandémie accélère très vite, elle décélère beaucoup plus lentement », a précisé le directeur général de l’OMS. Tedros Adhanom Ghebreyesus, Cela ne peut pas se faire d’un seul coup ».
Réduire les risques au minimum
Selon l’OMS, chaque pays devrait donc « mettre en oeuvre un ensemble complet de mesures pour ralentir la transmission et sauver des vies dans le but d’atteindre un état stable de faible transmission ou d’absence de transmission ». Pour lui, « les pays doivent trouver un équilibre entre les mesures visant à lutter contre la mortalité causée par le Covid-19 et par d’autres maladies dues aux systèmes de santé débordés, et les impacts socio-économiques » de cette pandémie. Au total, six critères tracent « la voie à suivre » afin de lever le confinement, selon l’OMS.
Selon l’OMS, pour lever le confinement :
- La transmission doit être contrôlée.
- Ensuite, les systèmes de santé doivent être en mesure de tester, d’isoler et de traiter chaque cas et de retracer chaque contact.
- Les risques d’épidémies doivent être réduits au minimum dans des environnements particuliers comme les établissements de santé et les maisons de soins
- Des mesures préventives devront avoir été mises en place sur les lieux de travail, dans les écoles et dans d’autres lieux publics essentiels.
- Les risques d’importation pourront être gérés.
- Les communautés doivent être pleinement éduquées, engagées et habilitées à s’adapter à la nouvelle norme.
Alors que certains pays, comme l’Espagne et l’Autriche, se préparent à sortir des restrictions de confinement, d’autres comme certains pays d’Afrique ou d’Amérique Latine envisagent seulement de les mettre en oeuvre… Il existe donc un risque assez important de « résurgence mortelle » en cas de mauvaise gestion du déconfinement.
Illustration bannière : Déconfinement, vers le bout du tunnel – © Evannovostro
A lire absolument
Faux départ ! Voici le site des non fumeurs :
dnf.asso.fr/L-industrie-du-tabac-finance-t,17515.html
Suite et fin :
who.int/topics/tobacco/fr/
Bonsoir ! Et merci beaucoup pour tous vos articles.
Une question, svp : L’OMS a l’habitude des prises de position argumentées mais je ne suis pas convaincu du tout de son efficacité, qu’en pensez-vous ?
Dernier exemple : de beaux articles sur les dangers du tabac (décès de 50 % des fumeurs…etc.) et la mise en garde de la population mais combien de procès intentés aux cigarettiers ?
J’ai posé la question de l’industrie du cinéma qui continue dans les rediffusions de films anciens à maintenir les scènes de tabagisme : fumeuse ou fumeur en 1er plan, images qui n’apportent rien à l’action ! Trop de films récents imposent également ce genre de scène.
Il est toujours plus facile, c’est une manie, de culpabiliser le citoyen/consommateurs, en apposant des slogans du type « Fumer tue » sur les paquets de cigarettes, idem pour ce qui est des économies d’énergie ou du tri des déchets, que de sanctionner les abus de la publicité et du business !
J’attends toujours la réponse de l’OMS !
Bien amicalement.