Deux millions de tonnes sont jetées chaque année en France dans la distribution (hyper et supermarchés, hard-discounts, épiceries et commerces de proximité), parce qu’arrivées au terme de leur date limite de consommation sans d’avoir trouvé acheteurs. Après l’application Checkfood, destinée à lutter contre le gaspillage alimentaire à domicile dont vous a parlé consoGlobe, voici Optimiam, une application complémentaire qui lutte contre le gaspillage alimentaire des commerçants.
Cet article est la suite du dossier « gaspillage alimentaire » :
- Partie 1 : Gaspillage alimentaire : pourquoi manger des légumes inesthétiques
- Partie 2 : Des activistes en faveur des légumes imparfaits
- Partie 3 : Que représente le gaspillage alimentaire dans le monde ?
- Partie 4 : La lutte contre le gaspillage alimentaire s’organise en France ? (1)
- Partie 5 : Et en France (2) (bientôt publié)
Optimiam : acheter moins cher au dernier moment… contre le gaspillage alimentaire
Une fois l’application gratuite téléchargée sur votre smartphone, Optimiam vous propose des promotions, avec un minimum de 25 % garantis de réduction, sur des produits alimentaires dont la date limite de consommation approche, dans des commerces situés à proximité de l’endroit où vous vous trouvez. Vous pouvez y effectuer une commande à distance et ensuite la récupérer directement auprès du commerçant.
Ce service astucieux de géolocalisation, qui fonctionne aujourd’hui dans les 5ème et 6ème arrondissements de Paris, a séduit, en moins de 3 mois d’existence, 10.500 personnes, dont 80 % de Parisiens. Les 20 % de personnes restants, originaires principalement de Marseille, Lyon, Bordeaux et Toulouse doivent patienter en attendant qu’Optimiam se développe en province, avec des demandes de particuliers allant même au-delà de nos frontières, en Belgique et au Canada. Le choix du 5ème arrondissement comme point de départ n’est pas un hasard : il abrite de nombreux étudiants dont on sait que le pouvoir d’achat est restreint. Cependant, comme le souligne la fondatrice d’Optimiam Raodath Aminou, le service n’est plus seulement utilisé par la tranche des 18-24 ans, ceux-ci ne représentant aujourd’hui que 30 % des utilisateurs.
…et vendre à temps les excédents
Ce service « gagnant-gagnant » permet non seulement aux particuliers d’acheter des aliments à moindres frais, mais également aux commerçants de limiter les pertes dues aux produits périssables non vendus. Une quinzaine de commerçants, vendant du snacking, de la viennoiserie mais également de la salade et des soupes bio, ont souscrit un forfait auprès d’Optimiam de 100 euros pour les 6 premiers mois de tests. Il serait largement rentabilisé avec un rapport allant de 1 à 4. Les heures où le service est le plus utilisé se situent le midi et le soir, en conformité avec les habitudes alimentaires des Français.
Pour recruter de nouveaux commerçants, un service sur le web va être lancé ce mois-ci, facilitant la mise en ligne des promotions par les commerçants, jusqu’à présent réalisée via un smartphone. Ce service favorisera les grosses zones de passage. Des projets sont en cours autour de la gare Saint-Lazare à Paris et des commerçants rejoignent Optimiam rue de Rennes comme la chaîne Paul.
La désobéissance civile : autre volet de la lutte anti-gaspi alimentaire
Des mouvements citoyens comme les Gars’Pilleurs organisent des actions de désobéissance civile visant à récupérer des denrées dans les poubelles de magasins alimentaires et à les distribuer au plus grand nombre partout en France.
Ce mouvement, relayé par les réseaux sociaux, vient d’achever un grand tour de France sans rencontrer de problèmes particuliers avec les forces de l’ordre à l’exception de Montpellier où trois personnes ont été attaquées en justice pour avoir dérobé des denrées périmées. Les Gars’pilleurs disent avoir trouvé des poubelles pleines à ras bord quasiment partout en France, sauf à Rennes et St-Lo sur un total de 28 villes parcourues en novembre et décembre 2014.
Un film retraçant ce gaspi-tour de France est prévu et pourrait être diffusé sur le petit écran.
Interrogé sur l’appli Optimiam, Alan des Gars’Pilleurs trouve l’idée altruiste mais attend les retombées.
La solution selon lui, est de s’attaquer au problème de fond :
« il faut régler le problème de sur-production en amont », selon lui. Ce gaspillage-là reste méconnu. L’industrie agro-alimentaire ne communique pas ses chiffres et pourtant, ce n’est qu’un exemple, les légumes et fruits jetés faute de calibrage parfait ou pour cause de sur-production ne sont pas des exceptions dans le paysage français.
Plus d’infos sur : www.optimiam.com // Pour devenir « ambassadeur » d’Optimiam dans votre ville, contacter hello@optimiam.com // www.gaspilleurs.org
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ce qui me sidère, c’est la facilité et rapidité avec laquelle pleuvent les critiques… comme si les croitiqueurs, « eux », étaient parfaits et sans fautes ? avant de jeter la pierre….
Je reprends ma phrase « Ce sont des tonnes et des tonnes qui sont jetées » de toutes les façons vous aviez compris
C’est des tonnes et des tonnes sont jetées mais regardez dans les magasins ne serait ce pour acheter quelques tranches de jambon il y a une tonne de marques, modèles, avec sel,sans sel, bio, pas bio etc etc….. pourquoi?????
Même commentaire!
2 millions de tonnes de nourriture jetés, entre les super-marchés et les consommateurs, ce doit-être à peut près ça!
Si vous avez besoin de « relecteurs » avant de diffuser vos articles, je suis à votre service; Cordialement
Merci de m’avoir signalé cette erreur.
J’ai oublié le mot « million » : fâcheux.
Je demande tout de suite la correction.
Ceci dit, l’erreur est humaine!
Et soyez sur que vos articles sont dans l’ensemble des plus intéressant!
En effet, il y a forcement une erreur sur ce chiffre!
Dans un article précédent sur le même sujet, vous écriviez:
« En France, chaque habitant jetterait vingt kilos d’aliments chaque année, ce qui représente 1.2 million de tonnes de nourriture qui finissent à la benne. »
Un peu plus vraisemblable pour étayer votre article.
moi aussi je pense que c’est une erreur je dirais meme une grave erreur. tous les denigreurs de ces graves statistiques toujours pret a glorifier notre mode de vie actuel vont ,comme d’habitude,saute dessus pour dire »vous voyez bien qu’on nous embete toujours pour rien,ou si peu »!!!!!!!!!!
« Deux tonnes de nourriture sont jetées chaque année en France » !!! c’est plutôt pas mal pour 60 millions de consommateurs, à moins qu’il n’y ait une erreur ?