Chez consoGlobe, nous tentons de vous sensibiliser à l’importance de bien lire les étiquettes lorsque vous achetez des produits. Origine, composition, certification… toutes ces informations permettent de mieux consommer. Mais comment faire lorsque l’étiquetage en lui-même est frauduleux ? Il y a quelques jours, une ONG américaine donnait les conclusions d’une étude qu’elle a menée durant 2 ans sur les produits de la mer commercialisés aux Etats-Unis. Verdict : 33 % n’appartiennent pas à l’espèce affichée.
Etats-Unis : 1 poisson sur 3 n’est pas celui qu’on croit
Les scandales alimentaires se multiplient : après le cheval qui se fait passer pour du boeuf, voilà que les poissons ne sont pas ceux que l’on croit. C’est l’ONG Oceana qui est à l’origine de ces révélations. Selon elle, dans 25 à 70 % des cas, lorsqu’un consommateur américain pense acheter du vivaneau, du saumon sauvage ou de la morue, il se retrouve avec des poissons beaucoup moins « nobles », moins chers et plus disponibles.
Cette fraude au poisson peut se manifester à plusieurs niveaux : chez le distributeur, chez le restaurateur ou chez le transformateur qui fabrique des plats à base de poisson. Dans cette récente enquête, ce sont les restaurants japonais qui sont dans le collimateur. Sur tous les restaurants visités par Oceana, 44 % vendaient du poisson mal étiqueté. Les établissements de sushis remportent la palme puisqu’ils sont 74 % à proposer du poisson frauduleux !
Des conséquences à tous les niveaux
Outre la tromperie qui est de toute façon un délit en soi, l’étiquetage frauduleux peut avoir des conséquences plus ou moins lourdes, à divers niveaux :
Sur la santé
Lorsqu’une espèce est remplacée par une autre bourrée de contaminants, de toxiques ou d’allergènes. Ce peut être par exemple un poisson qui, du fait de sa teneur élevée en mercure, est fortement déconseillé aux femmes enceintes ou aux enfants.
Sur l’économie
Puisque la fraude aux produits de la mer donne naissance à un marché illégal de la pêche.
Les fraudeurs capturent illégalement des espèces parfois protégées et les revendent en toute impunité, anéantissant par là même tout effort de conservation. Les campagnes de préservation, de lutte contre la surpêche et de sensibilisation risquent de ne plus faire le poids contre ces pratiques répréhensibles. De plus, ces actions entachent la profession.
Sur l’écologie
Puisqu’un consommateur choisissant délibérément des espèces afin de préserver la biodiversité se retrouve floué et achète à son insu des poissons parfois menacés. La réalité est totalement ocultée : on ne se rend pas compte des dégâts de la surpêche sur certaines espèces que l’on pense disponibles.
Les tests ADN menés par Oceana sont la preuve matérielle que les fraudes à l’étiquetage n’ont rien d’anecdotique aux Etats-Unis. Mais en Europe aussi il y a tromperie !
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> suite : des imposteurs en Europe aussi !
Il faut dépolluer la nature et surtout arrêter de polluer d’ avantage. lorsque la nature aura repris ses droits, les poissons se reproduiront et les océans se repeupleront.C’ est le constat de la pollution mondiale qu’ il faut entreprendre et de toutes décharges qui se déversent dans les rivières et les océans.Il est urgent de stabiliser la population humaine. Commençons par le commencement.