Les effets de l’inflation continueront à se faire sentir en 2023. Alimentation, mais aussi produits d’hygiène et d’entretien, faire ses courses continuera à peser sur le budget des Français, dans un contexte économique qui a vu le prix de l’alimentaire augmenter de 11 % en un an seulement. Selon le cabinet IRI, les tarifs des l’alimentation vont ainsi continuer à augmenter dans les prochains mois, alors que l’exécutif tente de trouver un terrain d’entente avec les industriels de l’agroalimentaire. Pour tenter d’y faire face, le gouvernement travaille également avec la grande distribution pour élaborer un « panier anti-inflation », lequel sera composé d’une vingtaine de produits populaires, proposés à petits prix.
Vers une flambée des prix dans les rayons ?
À cette potentielle mesure s’ajoute une proposition de loi validée ce mercredi en commission à l’Assemblée nationale. Celle-ci, portée par le député Frédéric Descrozaille (Renaissance), déclenche d’ores et déjà la colère de certains dirigeants de chaînes de supermarchés, à l’instar du patron de Lidl France. Michel Biero fustige ainsi une proposition de loi poussée « par les lobbyistes et les multinationales », susceptible d’engendrer une flambée des prix dans les rayons. « Aujourd’hui, un industriel qui nous demande 30 % en décembre, on a jusqu’à fin février pour négocier. Cette loi […] dit que si on nous demande 30 %, et qu’au 1er mars nous n’avons pas trouvé d’accord, on nous imposera de payer les 30 % », dénonce-t-il.
Invité sur le plateau d’Apolline Matin ce jeudi sur RMC, le dirigeant de Lidl France s’étonne ainsi que le gouvernement puisse voter une telle loi, selon lui « pro-inflation », tout en s’efforçant de « chercher des solutions » pour atténuer les effets de la hausse des prix de l’alimentation pour les ménages. À ces craintes de nouvelles augmentations s’ajoutent celles de possibles pénuries pour 2023. Quels sont ces produits qui pourraient bien manquer dans les rayons cette année ?
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Quels sont les produits qui pourraient être en pénurie en 2023 ?
Après la moutarde et l’huile de tournesol, d’autres produits alimentaires pourraient être touchés par de possibles pénuries en 2023.
La viande rouge
En 2022, le secteur agricole a été mis à mal par les conditions météorologiques. Les producteurs français de viande rouge, comme ceux d’autres pays, ont souffert d’épisodes de sécheresse. Résultat : les animaux ont dû être nourris avec des céréales dès l’été au lieu de brouter dans les prairies, rapporte Capital. Une alimentation dont le coût a généré certaines difficultés financières pour bon nombre d’éleveurs, qui vont devoir se séparer d’une partie de leur bétail, rapporte Pascal Lerousseau, président de la chambre d’agriculture de la Creuse. Pour ce spécialiste, un risque de pénurie de viande rouge est bien réel cette année.
Le riz
Même inquiétude du côté du Syndicat de la rizerie française (SRF), qui prévoit une possible pénurie de riz dès février ou mars 2023, ainsi qu’un prix à la hausse d’environ 12 % par rapport à septembre 2021 pour ce produit très apprécié en France, mais grandement fragilisé par le manque d’eau. Une sécheresse à laquelle ont dû faire face les trois principaux pays producteurs en Europe : l’Italie, la Grèce et l’Espagne.
Le pain, les farines et les céréales
Perturbé par la guerre en Ukraine, l’approvisionnement en blé, dont 30 % des exportations mondiales sont assurées par les Ukrainiens et les Russes, pourrait conduire à une situation de pénurie. Les farines, les céréales, mais aussi les pains pourraient venir à manquer en rayons.
Les pois chiches
Cette année encore, les pois chiches pourraient rencontrer de nouvelles pénuries, comme le craint la confédération internationale des légumineuses. L’offre mondiale pourrait ainsi chuter de 20 %, rapportent Les Échos. En cause, de mauvaises conditions météorologiques qui ont affecté les cultures de cette légumineuse aux États-Unis, principal producteur de pois chiches.
L’huile de tournesol
Enfin, ces possibles pénuries alimentaires en 2023 pourraient toucher à nouveau l’huile de tournesol, laquelle a un temps disparu des supermarchés en 2022. La production de cette huile reste fortement impactée par le conflit en Ukraine, le pays étant avant le début du conflit à l’origine de 50 % de la production mondiale, en 2020.
