Les perturbateurs endocriniens sont partout… Même chez ceux qui les combattent au quotidien. C’est ce que révèle une enquête un peu particulière, menée par l’association Générations Futures sur des sujets tests à la notoriété nationale : des élus et des personnalités ouvertement écologistes, dont l’ancienne ministre de l’Écologie, Delphine Batho. Cette dernière a même été étonnée du résultat.
Une mèche de cheveux pour tester les perturbateurs endocriniens
Delphine Batho, donc, mais également Yann Arthus-Bertrand, José Bové, Isabelle Autissier, Nicolas Hulot ou Yannick Jadot ou encore Marie-Monique Robin… Voici le nom des sept personnalités écologistes qui se sont prêtées au jeu. Chacun a donné à Génération Futures une mèche de cheveux qui a été analysée par un laboratoire. But de la manoeuvre : traquer et trouver des perturbateurs endocriniens, ces produits soupçonnés dangereux pour la santé et dont les risques ne sont pas encore totalement connus.
En prenant des personnalités, Générations Futures s’offre un joli coup de comm’ : le pari était risqué mais gagné d’avance ; si des perturbateurs endocriniens se retrouvent chez des personnalités écologistes et qui font tout pour avoir une vie saine, imaginez donc la quantité de perturbateurs qui sont présents dans le corps des citoyens français moins regardants concernant le bio, les pesticides et autres.
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Les perturbateurs endocriniens retrouvés… dans tous les cheveux
C’est une surprise qui n’en est pas une : toutes les mèches de cheveux testées contenaient des perturbateurs endocriniens selon Génération Futures qui a publié son rapport le 23 février 2017. Un constat inquiétant puisque les perturbateurs endocriniens, qui agissent sur le système hormonal, sont donc assimilés à l’insu des personnes même lorsqu’elles sont vigilantes.
Delphine Batho en est l’exemple : l’ancienne ministre s’est dite choquée par le résultat de l’enquête. Générations Futures a trouvé 36 perturbateurs endocriniens dans ses cheveux, la quantité la plus faible de toutes les mèches testées (le macimum étant 68). Or, elle a déclaré qu’elle faisait très attention aux produits qu’elle utilisait et aux aliments qu’elle mangeait. Preuve, s’il en fallait, que les perturbateurs endocriniens sont partout.
Illustration bannière : Nicolas Hulot – © Ryan Rodrick Beiler Shutterstock
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