Les perturbateurs endocriniens (PE) représentent un réel danger pour la santé. Cependant, la France ne semble pas être à la pointe en matière de lutte contre ces substances chimiques capables de modifier le système hormonal.
La France, mauvaise élève européenne ?
Selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), du Conseil général de l’environnement et du développement durable et du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux, la France n’aurait pas de véritable stratégie pour limiter, voire interdire, l’utilisation des perturbateurs endocriniens (PE) dans les produits de consommation courante.
Ces travaux mettent notamment en lumière le peu de moyens alloués à la recherche : « Les programmes de recherche finalisée qui ont permis des avancées sont actuellement en manque de financement », notent les auteurs de ce rapport. Par ailleurs, la France serait très en retard en ce qui concerne la surveillance des sols et de l’air. Actuellement, seule l’eau est surveillée de près par les autorités sanitaires.
Perturbateurs endocriniens : il est urgent d’agir, notamment au niveau européen
Pourtant ces substances chimiques ont des effets clairement néfastes pour la santé : « baisse de la qualité du sperme, augmentation de la fréquence d’anomalies du développement des organes ou de la fonction de reproduction, abaissement de l’âge de la puberté ». « Le rôle des PE est aussi suspecté dans la survenue de certains cancers hormonodépendants », ajoutent les auteurs de ce rapport.
Et d’appeler les pouvoirs publics à mettre en place une politique à la hauteur de ces enjeux de santé publique. Mais la France ne serait pas la seule en cause. Selon ces travaux, il y aurait beaucoup à dire sur le manque d’action au niveau européen, notamment du côté de la Commission de Bruxelles. Pour preuve : une définition des perturbateurs endocriniens devait être adoptée avant décembre 2013. Cela a été fait début juillet 2017, mais cette définition est loin d’être satisfaisante pour le consommateur.
Illustration bannière : Le plastique contient aussi des perturbateurs endocriniens – © shcherban
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