Que dit la législation ?
Comme vu plus haut, les perturbateurs endocriniens sont de toute nature et potentiellement présents à divers niveaux de la vie quotidienne. En outre, toute individu peut être exposé très tôt aux PE, avant même la naissance, in utero. D’où l’immense difficulté pour la communauté scientifique de mesurer leurs effets.
L’autre difficulté réside dans le fait que l’approche est spécifique : classiquement, on mesure les effets d’une substance par une approche toxicologique qui évalue les risques chimiques. Dans le cadre des perturbateurs endocriniens, la dose n’est pas le critère prédominant. C’est plutôt le moment de l’exposition (ex. le foetus). En outre, l’effet cocktail déjà cité ajoute des difficultés supplémentaires.
Si la Commission Européenne définit un perturbateur endocrinien comme « une substance ou un mélange exogène, altérant les fonctions du système endocrinien et induisant de ce fait des effets néfastes sur la santé d’un organisme intact, de ses descendants ou de sous-populations », il n’existe pas aujourd’hui de définition et de critères communs à l’ensemble de la législation européenne.
La commission européenne va donc, dans quelques mois, publier des critères réglementaires permettant d’encadrer ces diverses substances. La sélection de critères se basera sur l’avis des experts scientifiques des 27 états membres.
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