La Pesticide Action Network s’est penchée en particulier sur les 53 molécules que les autorités européennes ont classées en tant que « candidats à la substitution ».
Des pesticides nocifs sur certains fruits, mais pour lesquels il n’y a pas d’alternatives à ce jour
Si certains pesticides ont été interdits depuis le début des années 2010 et que leurs résidus ont disparu ou presque des fruits et légumes produits en Europe, la situation autour des pesticides dits « candidats à la substitution » est plus inquiétante. Dans la taxonomie européenne, cette catégorie désigne les pesticides dont le caractère nocif a été avéré, mais pour lesquels des molécules de substitution n’ont pas encore été trouvées ou homologuées. En d’autres mots, du point de vue de la santé publique, ces pesticides ne devraient pas faire leur chemin dans nos assiettes, mais il n’y a pas de solution alternative à ce jour.
C’est donc sur ces « candidats à la substitution » que s’est penchée la Pesticide Action Network Europe. L’ONG a passé au crible les résultats des expertises réalisées par les autorités nationales des États membres de l’Union européenne (l’Anses pour la France, par exemple) en 2011 et en 2020, soit au début et à la fin de la dernière décennie. Il se trouve qu’en l’espace d’une décennie, les taux de contamination à ces pesticides n’ont cessé d’augmenter : + 111 % pour les pommes, + 107 % pour les prunes, + 33 % pour le raisin de table.
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Pesticide Action Network dénonce un coup bas du lobby des pesticides
La Pesticide Action Network nous apprend par ailleurs que des taux élevés de ces pesticides ont été relevés dans 49 % de poires, 44 % de raisins de table, 34 % de pommes, 29 % des prunes et 25 % des framboises. Ces pesticides sont responsables de l’apparition de certains cancers, de malformations congénitales et de maladies cardiaques. Dans la mesure où ces substances sont des perturbateurs endocriniens, il n’y a pas de seuil minimum sûr, rappelle l’ONG. En plus, ces pesticides sont toxiques pour l’environnement, fait-elle valoir.
Comme l’explique la Pesticide Action Network, si des progrès ne sont pas faits dans la transition vers des alternatives, c’est parce que les autorités européennes suivent les recommandations rédigées par les fabricants de pesticides eux-mêmes que sont BASF, Corteva (anciennement DuPont) et Syngenta. Le Règlement européen 1107/2009 impose en effet d’avoir recours aux alternatives non-chimiques lorsqu’elles existent, mais contient aussi une recommandation (faite par les lobbyistes représentant les géants des pesticides) de conserver sur le marché, au nom de la concurrence, plusieurs options parmi lesquelles les agriculteurs peuvent choisir.
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Je ne met aucun pesticide sur mes légumes et mes fruits, je fais mes produits avec certaines feuilles ou autres ‘ décoctions et autres etc…
sinon bicarbonate de soude, c’est tout
Je trouve sincèrement que l’emploi des pesticides sans aucune précaution, ressemble à un crime contre l’humanité… Il est honteux de constater que rien n’avance dans ce sens, RIEN ! ET que nos enfants et petits enfants sont exposés à des problèmes de santé importants. Et tout cela ? Pour ne pas avoir le courage de prendre les mesures nécessaires pour empêcher cette aberration !
Et les taux en cuivre, en pyrèthre ou en soufre???
Ah oui j’oubliais ce sont des pesticides « bios »
Allez, un peu de courage Pilet ! Il paraît qu’on peut boire de vos pesticides. Prouvez-le nous, à la vôtre !