122 tonnes de pesticides contrefaits ou interdits sur le territoire européen ont été saisis aux différents points d’entrée dans l’Union européenne au cours d’une dizaine de jour, grâce à une vaste opération de police coordonnée par Interpol.
Les circuits parallèles des pesticides continuent de séduire les agriculteurs européens
La France, la Belgique, l’Allemagne, la Grèce, mais aussi la Hongrie, l’Irlande, l’Italie, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la Suède, l’Espagne, le Royaume-Uni, la Lituanie, la Roumaine, la Suède et les Pays-Bas… Par la route, par la mer ou par les airs, en l’espace de seulement dix jours, tous ces pays européens ont vu arriver sur leur territoire des livraisons de pesticides illicites. En provenance de Chine le plus souvent, ils sont prisés par les agriculteurs européens en raison de leur efficacité, mise en avant par les vendeurs, ainsi que leur coût nettement inférieur à celui des produits issus du circuit légal.
Si ces pesticides « alternatifs » sont efficaces, c’est parce que bon nombre d’entre eux contiennent des substances interdites dans l’Union européenne en raison de leur caractère cancérogène notamment. Dans d’autres cas, les vendeurs asiatiques déclarent vendre des produits sur lesquels seuls les géants occidentaux de la chimie ont l’exclusivité, ce qui constitue une atteinte à la propriété intellectuelle. Dans les deux cas, il s’agit de pesticides illicites.
Les pesticides contrefaits représenteraient 13,8 % du marché
Cette dernière saisie opérée par Europol a permis d’empêcher l’épandage de pesticides contrefaits sur une surface de 4.888 kilomètres carrés, soit deux fois la superficie du Luxembourg.
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Selon la European Crop Protection Association, principal lobby des fabricants de pesticides en Europe, le circuit parallèle représenterait 13,8 % du marché. Il occasionnerait un manque à gagner de 1,3 million d’euros et une perte de 11.700 emplois directs ou indirects. Les pertes les plus importantes seraient enregistrées en Allemagne (300 millions d’euros par an), en France (240 millions), en Italie (185 millions) et en Espagne (94 millions). Pour les gouvernements européens, le manque à gagner fiscal se chiffrerait à 238 millions d’euros. Et, pour les citoyens sans parler de la planète, le risque sanitaire est énorme.
Illustration bannière : Homme répandant des pesticides sur des arbres fruitiers- © VP Photo Studio
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L’Espagne qui utilise des pesticides qui non même jamais été légaliser dans les pire moments en France, et l’Italie qui fait de même sont la cause du problème.