L’association Avenir Santé Environnement, créée après le décès tragique d’une adolescente, dénonce le silence des autorités face à cette situation et réclame des mesures immédiates. Les parents, les enfants et les associations locales se battent pour exposer ce danger méconnu et trop souvent ignoré.
Pesticides interdits : 59 molécules différentes détectées dans les cheveux et urines des enfants
Depuis la fin des années 2000, des cas de cancer sont recensés chez des enfants vivant sur la plaine d’Aunis, une agglomération agricole près de La Rochelle. Entre 2008 et 2020, dix cas ont été recensés au CHU de Poitiers. Une fille, nommée Pauline, est même décédée en 2019. Et depuis 2020, cinq nouveaux cas probablement dus à l’exposition à des pesticides interdits ont été observés.
Les analyses en laboratoire réalisées dans les communes de Saint-Rogatien et de Périgny confirment d’ailleurs l’exposition à ces substances nocives. Chez 70 enfants âgés de 3 à 17 ans, des traces de 14 molécules de pesticides ont été détectées dans les urines, et pas moins de 45 dans les cheveux. Parmi les pesticides retrouvés figurent l’atrazine, interdit depuis 2004, le dieldrin, proscrit depuis les années 1970, ainsi que le fipronil (partiellement interdit depuis 2013), l’acétamipride (un insecticide néonicotinoïde), le phtalimide, un fongicide cancérogène, et la pendiméthaline, associée à des risques de cancers du pancréas et colorectal.
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Traces de pesticides interdits : l’Agence régionale de santé garde le silence
Les associations comme Avenir Santé Environnement, fondée par la famille de la fille décédée en 2019, demandent des réponses rapides de la part des autorités publiques. Leur objectif est d’obtenir des actions concrètes pour limiter cette exposition et protéger les futures générations des effets dévastateurs de ces substances interdites mais toujours présentes dans notre environnement.
Malgré les alertes répétées, l’Agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine refuse de se prononcer sur les résultats des analyses. Elle a indiqué au Monde et à Franceinfo qu’elle ne souhaite « pas commenter des études civiles non scientifiquement prouvées ». Ce silence laisse les familles démunies face à un danger persistant.
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