L’association de défense des consommateurs, UFC-Que Choisir, dénonce, suite à une enquête, les méthodes d’approvisionnement en poissons des supermarchés.
Sur les étals des supermarchés, la majorité des poissons ont été pêchés selon des méthodes non durables
L’UFC-Que choisir a mené une grande enquête sur les méthodes d’approvisionnement en poissons des supermarchés(1). Et le constat est terrible pour les océans. L’association dénonce : « 86 % des poissons présents dans les étals des grandes surfaces enquêtées sont pêchés selon des méthodes non durables ou dans des stocks surexploités ».
Problème, ces méthodes de pêche risquent, à terme, de faire disparaître les espèces concernées. Pour mener à bien son étude, l’UFC a analysé trois types de poisson de consommation courante (30 % des 120.000 tonnes de poisson frais consommés chaque année en France) : le cabillaud, la sole et le bar dans 1.134 poissonneries, entre le 20 janvier et le 3 février 2018. Conclusion : 66 % des supermarchés ne respectent pas les mentions obligatoires sur les méthodes de pêche et les zones de capture.
Mauvais étiquetage et absence de mentions obligatoires
L’association de défense des consommateurs déplore, dans deux tiers des cas, le fait que les mentions obligatoires soient « absentes, fantaisistes ou trop vagues ». Ainsi, « avec plus de trois poissons sur quatre mal étiquetés, Intermarché décroche la palme, talonné par Système U et Leclerc qui totalisent respectivement 76 % et 67 % d’étiquetages non conformes», affirme UFC-Que Choisir.
« Le résultat est malheureusement tristement sans appel : la grande distribution n’a aucune politique d’approvisionnement durable pour les trois espèces étudiées », dénonce aussi l’UFC.
Or, trois quarts des achats de poissons frais et autres produits de la mer en France sont réalisés en grande distribution, selon une étude de l’institut FranceAgrimer de septembre 2018. Or avec un tel niveau de non-conformité, au rayon poisson aussi, la grande distribution touche vraiment le fond !
Illustration bannière : La pêche durable n’a pas le vent en poupe dans la grande distribution © Atosan
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