La pollution de l’air n’aurait pas que des conséquences sur la santé cardiaque et la fonction pulmonaire. En effet, elle serait aussi associée à un sommeil de mauvaise qualité, selon les chercheurs. Le dioxyde d’azote et les particules fines sont principalement mis en cause. Ainsi, plus un individu est exposé à la pollution atmosphérique, plus ses nuits sont mauvaises.
Les individus exposés à la pollution de l’air ont un sommeil de moins bonne qualité
La pollution atmosphérique aurait des effets sur la qualité du sommeil, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale American Thoracic Society en mars dernier. Les chercheurs de l’Université de Washington, aux États-Unis, ont analysé les données médicales de 1.863 participants. Ils se sont concentrés sur deux polluants atmosphériques très courants : le dioxyde d’azote lié à la circulation et les particules fines.
Les participants ont été suivis pendant 5 ans. Les résultats montrent que les individus exposés au plus fort taux de pollution lié au dioxyde d’azote ont une probabilité de 60 % d’avoir une faible efficacité du sommeil. Ce risque accru s’élève à 50 % pour ceux qui sont exposés aux particules fines. Durant l’étude, les participants ont accepté de porter un actimètre, un appareil permettant de calculer la quantité et la qualité du sommeil.
Qualité du sommeil : le trafic routier et le chauffage domestique mis en cause
La pollution atmosphérique doit être considérée comme un facteur de risque pour le sommeil, selon les auteurs de l’étude. Les polluants mis en cause sont principalement liés au trafic routier et au chauffage domestique. « Améliorer la qualité de l’air serait donc l’un des moyens d’améliorer le sommeil et de réduire les inégalités de santé », affirme Martha Billings, principal auteur de cette étude.
La chercheuse estime que les troubles du sommeil seraient provoqués par des mécanismes habituels de la pollution. En effet, les problèmes respiratoires et la perte de capacité respiratoire sont fréquents chez les personnes qui vivent en ville, puisqu’elles respirent un air vicié. Le sommeil est aussi affecté par les lumières et les bruits de la ville. Les citadins cumulent ainsi les facteurs de risque.
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