Alors que notre cerveau reste à peu près pareil toute notre vie, nos goûts musicaux eux, évoluent. Comment expliquer alors que cet organe vital puisse nous faire aimer ou non une mélodie ou une chanson ? La réponse est scientifique.
Nos goûts musicaux évoluent
Il est rare que nos goûts musicaux restent les mêmes tout au long de notre vie. C’est ce qui nous permet de ne pas écouter Chantal Goya et Henri Dès à 40 ans… Ainsi, nos préférences musicales évoluent en fonction des années qui passent, de nos rencontres et des endroits où nous passons.
Nos goûts musicaux évoluent mais notre cerveau, lui, reste à peu près le même toute notre vie. Paradoxal non ? Comment expliquer ce phénomène ? L’explication est à trouver dans une histoire de prédiction.
Notre cerveau est capable prédire la prochaine note
« Pendant l’écoute de la musique, les humains acquièrent régulièrement les régularités des séquences acoustiques et les utilisent pour anticiper et interpréter la mélodie en cours. Plus précisément, conformément à ce cadre prédictif, on pense que les réponses du cerveau pendant une telle écoute reflètent une comparaison entre les réponses sensorielles ascendantes et les signaux de prédiction descendants générés par un modèle interne qui incarne l’exposition à la musique et les attentes de l’auditeur » détaille une étude qui a été publiée en septembre 2021 dans le Journal of Neuroscience.
Pour parler plus simplement, notre cerveau est capable prédire la prochaine note pendant que l’on écoute une musique. Il le fait en permanence sans même que l’on s’en aperçoive.
Prédiction et enculturation
Cette « façon de prédire les événements musicaux est indissociable de notre culture musicale » explique The Conversation. Néanmoins, plusieurs expériences qui ont été réalisées permettent d’affirmer qu’il est possible, grâce l’exposition passive à de la musique, d’apprendre une nouvelle culture et donc acquérir de nouveaux goûts musicaux. Ce processus s’appelle l’enculturation.
Selon The Conversation, « notre culture musicale (définie par la musique que nous avons écoutée dans notre vie) déforme notre perception et fait que nous préférons certains morceaux à d’autres de par la ressemblance (ou différence) avec les morceaux que nous connaissons déjà ». Conclusion, si vous êtes amateur de musique baroque et en avez écouté toute votre enfance, ne soyez pas donc surpris de constater que vous n’appréciez guère les chansons de Jul…