Branche à part entière de la radiologie, la radiopédiatrie se concentre sur les enfants, et pour cause : ces derniers, en pleine croissance, doivent le moins possible être exposés aux rayons X, tout en ayant besoin de radiologie pour les soins. La Société francophone d’imagerie pédiatrique et prénatale (SFIPP) tire la sonnette d’alarme dans le journal Le Monde : la spécialité pourrait bien disparaître.
Il n’y a que 150 spécialistes de radiopédiatrie en France
Dans une tribune intitulée « Exsangue, la radiopédiatrie menace aujourd’hui de disparaître », publiée sur Le Monde le 28 novembre 2021, 24 spécialistes de l’imagerie médicale des enfants s’alarment de la situation de la radiothérapie en France. Sur l’ensemble du territoire, écrivent-ils, il n’y aurait que 150 spécialistes qui ne représentent que 1,7 % de l’ensemble des radiologues en France. Un nombre insuffisant « alors que la population des 0-19 ans représente 25 % de la population française, » soulignent les signataires.
En cause ? La « désertification de l’hôpital public » mais aussi un problème de tarifs qui ne prennent pas en compte la spécificité des actes médicaux en question : « l’échographie et l’IRM pédiatriques, qui n’exposent pas aux rayons X, devraient être largement favorisés et donc valorisés financièrement ».
Une situation qui, selon la SFIPP, est « aggravée par une politique budgétaire globale purement comptable ».
La disparition annoncée d’une spécialité médicale
Le radiopédiatre a une formation spécifique – © H_Ko
Dans leur tribune, les 24 signataires déplorent le fait que la situation ne finisse par conduire à la disparition pure est simple d’une surspécialité dont « les radiologues français ont été les pionniers, » rappellent-ils. Pour éviter cela, ils demandent une « revalorisation et une reconnaissance des carrières et des actes pédiatriques ».
Le tout afin de garantir la survie de la spécialité, et de la pédiatrie en général, mais aussi et surtout d’effacer une situation qui « conduit à une médecine avec une inégalité d’accès des enfants, selon les régions et les territoires, au bon examen radiologique, réalisé par le bon médecin ».
Illustration bannière : On manque de radiopédiatres en France – © DC Studio
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