Révolution dans les cuisines des écoles : les cantines scolaires devront désormais proposer un plat végétarien par semaine aux élèves.
Un repas végétarien par semaine dans les cantines
Dorénavant, une fois par semaine à l’école, les légumes ne seront plus la garniture, mais le plat principal. Un changement d’habitude, mais aussi de méthodes, pour les grands noms de la restauration collective qui ont peu à peu conquis le marché des cantines scolaires en proposant des menus bio puis végétariens. Un marché qui représente tout de même un chiffre d’affaires de plus de 21 milliards d’euros par an. Entre Sodexo, Elior et Compass, ce sont des millions de repas par jour qui sont ainsi préparés et servis dans les cantines scolaires.
À compter du 1er novembre, un repas végétarien devra donc être proposé au menu des élèves chaque semaine. Une échéance fixée par la loi Egalim que, pour sa part, Sodexo avait anticipé de deux mois. Le principe : couvrir les besoins nutritionnels des enfants, mais aussi veiller à ce que ces nouveaux plats ne les découragent pas. Plutôt que des recettes tendances, couscous et lasagnes végétariens devraient donc en toute logique s’inviter dans les assiettes des élèves.
50 % de produits bio à l’horizon 2022
Un repas végétarien, au-delà du symbole, est-ce bon ou non pour la santé des élèves ? Au-delà de la possibilité d’intégrer des produits bio ou d’origine locale en circuit court dans les plats, mieux vaut en fait, notamment pour les élèves issus des familles les moins favorisées, consommer des protéines végétales de bonne qualité plutôt qu’une viande de faible qualité.
La loi Egalim impose également, plus largement, à l’horizon 2022, 50 % de produits bio, de qualité et durables dans la restauration collective contre à peine 3 % aujourd’hui. Une décision qui s’applique non seulement aux cantines scolaires, mais aussi aux entreprises, crèches, hôpitaux…
Lille, championne de France des repas végétariens
En parallèle, le remplacement des contenants en plastique se poursuit, et l’accent est mis, encore et toujours, sur la lutte contre le gaspillage alimentaire. Car la grande question reste budgétaire : le coût de ces repas servis, et en partie financés, par la collectivité se fait bien souvent au centime près. Gaspiller moins, mais aussi proposer des plats végétariens constitue donc aussi des pistes d’économies non négligeables pour faire baisser la facture de cantine. Des économies qui ne sont pour autant pas mal perçues par les parents : selon un sondage réalisé par Greenpeace en avril 2019, 59 % des Français étaient favorables à l’introduction de repas végétariens dans les cantines scolaires.
Sondage
Êtes-vous favorable à un menu végétarien dans les cantines scolaires ?
Certaines villes avaient d’ailleurs pris de l’avance en la matière. Telle Lille, qui propose des menus végétariens depuis 2014, et en est déjà aujourd’hui à 50 % de menus végétariens dans ses cantines scolaires. Un choix récompensé d’une écharpe « cantine verte » par Greenpeace, qui a au passage permis de faire baisser de 30 centimes le prix moyen des repas. Mais aussi de limiter le gaspillage : la viande est l’un des aliments les plus jetés dans les cantines. Une question de qualité, peut-être ?
je trouve ça mauvais pour nos enfant un repas végétarien a la cantine