Entre responsabilités familiales et quotidien professionnel, une immense majorité des femmes estime manquer de temps de repos.
Moins d’une heure par jour pour soi
C’est une question que l’on se pose rarement dans un couple, et encore moins alors que plus d’une famille sur quatre en France est désormais monoparentale : au-delà de la désormais célèbre charge mentale des femmes au quotidien, de combien de temps disposent-elles vraiment au jour le jour pour ne penser qu’à elles et souffler un peu ?
Selon une étude mondiale réalisée par OnePoll pour Phillips Avent, 69 % des femmes auraient en fait moins d’une heure par jour pour penser à elles. Un résultat assez effrayant en soi, qui montre à quel point l’addition des responsabilités de mère, de tâches domestiques mal ou pas réparties et de la vie professionnelle dévorent littéralement la journée, et l’esprit.
Un déficit de repos féminin
Ce décalage temps de repos entre hommes et femmes, les anglophones l’ont baptisé le « rest gap » (espace de repos en Français). Au-delà du souci de porter la famille, et du poids psychologique que cela peut représenter, c’est ce sentiment de responsabilité qui pèse également. En effet, au féminin, une part de l’estime de soi peut se retrouver fondé sur l’utilité que l’on a pour les autres, la productivité tant personnelle que professionnelle. Un ressenti qui diffère là aussi entre hommes et femmes.
À l’instar de l’écart salarial, le « rest gap » reflète une disparité genrée, cette fois dans le domaine du bien-être et de la récupération. Selon cette notion, les femmes disposent souvent de moins de temps pour elles-mêmes et pour se détendre, en raison de la charge mentale et des responsabilités domestiques qui leur incombent. Des recherches montrent que les femmes passent, en moyenne, plus de deux heures par jour à accomplir des tâches domestiques non rémunérées, contre environ une heure pour les hommes. En conséquence, le temps de repos effectif des femmes est nettement inférieur, notamment lorsqu’elles cumulent vie professionnelle et obligations familiales.
D’ailleurs, selon une récente étude réalisée outre-manche, 93 % des femmes, soit la quasi totalité, reconnaît avoir souffert de problèmes de santé mentale du fait d’un mauvais équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Sur les 704 femmes questionnées à cette occasion, plus de la moitié (54 %) disent se sentir fréquemment dépassées par leur charge de travail. (43 %) avouent avoir déjà connu des symptômes d’épuisement professionnel ou de stress
Une vraie dette de sommeil
De quoi en perdre également le sommeil, et profiter de moins de sommeil réparateur que son compagnon ou conjoint. Ou bien un état de fatigue et de charge mentale permanente qui, au contraire, supposerait de disposer de plus de temps de sommeil pour se sentir reposée, et apaiser son cerveau. Selon la même étude, plus de quatre femmes sur cinq (83 %) ont déclaré qu’un mauvais équilibre entre travail et vie personnelle leur avait également causé des problèmes de santé physique.
Effondrement mental et physique
Le manque de temps pour soi et le déficit de sommeil chez les femmes ont des répercussions directes sur leur santé physique et mentale. Les effets d’un tel déséquilibre peuvent se traduire par une fatigue chronique, des maux de tête, et des douleurs musculaires, exacerbés par le stress quotidien. Sur le plan psychologique, ce manque de repos entraîne souvent une anxiété accrue, des symptômes dépressifs et un sentiment constant d’épuisement. Des études montrent également une augmentation des troubles du sommeil, rendant le repos réparateur plus difficile à atteindre. De nombreuses femmes reconnaissent que cette surcharge impacte leur santé globale, tant dans leur capacité à gérer les défis quotidiens qu’à maintenir un bien-être émotionnel. Un meilleur équilibre devient alors essentiel pour éviter un effondrement mental et physique.
D’autant plus qu’à cette sensation d’anxiété et de surcharge s’ajoutent le fait, tout simplement, d’être une femme… Avec les conséquences des changements hormonaux et physiques que cela peut engendrer. Une autre fatigue qui vient s’ajouter à la charge mentale et au « rest gap » pour finir par créer pour les femmes une véritable dette de sommeil. Une dette bien souvent difficile à solder.
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Et pourquoi nommer ça en anglais ?
Il y en a marre de vos co..eries, au nom et en application de la loi Toubon, vous mériteriez qu’on vous poursuive pénalement.
Il y en a marre de cette mode qui consiste à renier sa langue natale, tout ça pour « paraitre ». Vous vous croyez vraiment plus intelligente ?
C’est plutôt le contraire, car la plupart du temps cela prouve votre ignorance du vocabulaire français, vous mettez en évidence votre ignorance.
Mais je crois que c’est le lot de la plupart des journalistes actuels.