Les chercheurs de l’hôpital Cedar Sinai à Los Angeles (États-Unis) ont étudié les dossiers médicaux de 4.557 adultes décédés d’un arrêt cardiaque soudain entre 2012 et 2015 dans la ville de Portland dans l’Oregon afin d’évaluer si l’activité sexuelle pouvait être un déclencheur potentiel d’un arrêt cardiaque.
Faire une crise cardiaque pendant l’amour : les probabilités ?
Les résultats de l’étude révèlent que seulement 34 arrêts cardiaques ont eu lieu pendant ou dans l’heure qui a suivi un rapport sexuel, soit moins de 1 %, et que la majorité d’entre eux était des hommes avec des antécédents de maladie cardiovasculaire (arythmie cardiaque, tachychardie, accident cardiaque antérieur…).
Lire aussi : Combien y a-t-il de crises cardiaques et d’infarctus mortels en France ?
Les résultats ont également conclu que la réanimation cardiorespiratoire n’était pratiquée que dans un tiers des cas et souvent parce que l’entourage de la victime connaît pas les gestes de premiers secours adéquats.
Que faire si votre partenaire fait une crise cardiaque, pendant vos ébats… ou en dehors ?
Un arrêt cardiaque se produit lorsque le coeur fonctionne mal et cesse brusquement de battre. La victime perd connaissance et arrête de respirer. À moins d’être rapidement traité par une réanimation cardiorespiratoire (RCR), l’arrêt cardiaque est fatal. Il diffère d’une crise cardiaque où c’est le flux sanguin vers le coeur qui est bloqué. On sait depuis quelques années que l’activité sexuelle peut déclencher des crises cardiaques et toucherait dans 94 % des cas des hommes, mais le lien avec l’arrêt cardiaque était auparavant inconnu.
La réanimation cardiorespiratoire (RCR) ou réanimation cardiopulmonaire (RCP) est une intervention d’urgence destinée à rétablir la circulation sanguine chez une victime en arrêt cardiaque afin de la maintenir en vie jusqu’à l’arrivée des soins d’urgence avancés. Chaque minute sans RCR réduit les chances de survie de la victime de 10 % et si elle est pratiquée dans les première minutes d’un arrêt cardiaque, elle peut la doubler voire la tripler.
Finalement, bien que le risque de mourir en faisant l’amour existe, il est quand même très rare. Il faut surtout retenir que le taux de survie augmente si les bons gestes de secours sont réalisées immédiatement dès les premiers signes l’arrêt cardiaque.
Illustration bannière : Faire l’amour : une pratique à risque ? – © VGstockstudio
A lire absolument