Silo : une démarche 100 % durable
Douglas McMaster travaille avec des producteurs locaux. Les ingrédients sont livrés dans des contenants réutilisables, achetés directement à des agriculteurs, sans intermédiaire. Le chef souhaite, en effet, s’assurer que les produits sont cultivés de façon durable, sans gaspillage.
Les déchets alimentaires, quant à eux, sont compostés. Pour la vaisselle, il faut noter que les assiettes sont fabriquées avec des sacs plastiques recyclés et les boissons, servies dans des pots de confiture recyclés.
Concernant les menus, l’ensemble des plats sera en adéquation avec les saisons.
Et cela car, comme le souligne Douglas McMaster « l‘industrie agroalimentaire est traumatisée par des besoins contraires à l’environnement, comme vouloir des ananas et des avocats toute l’année, et par le développement de produits chimiques et d’adjuvants, qui provoquent des intolérances croissantes chez les gens ». Tout le contraire de ce qu’il veut proposer à Silo.
Silo : du menu à l’addition, tout est durable !
Douglas McMaster propose à la carte 6 plats quotidiens (jamais plus, pour limiter le gaspillage), et qui seront contenter l’ensemble de la population.
Au menu, un plat de viande, un de poisson , un végétalien, un végétarien et les deux autres, selon l’inspiration du chef. Les restes de repas des clients ou les pertes de cuisine qui ne peuvent pas être utilisées sont compostées pour servir d’engrais à de nouveaux légumes.
Ainsi, vous pouvez par exemple déguster un « risotto au riz complet, aux pleurotes et au lait caillé de brebis » ou encore des « brocolis violets, pommes de terre vitelottes, câpres et échalotes ».
Tout est cuisiné sur place pour réduire les déchets et le transport : yaourts, pain, vinaigre et même l’alcool, que le chef brasse dans sa cave !
A la fin du repas, nulle addition papier : les tickets de caisse sont envoyés par mail aux clients pour ne pas gaspiller.
Enfin, et pour aller jusqu’au bout du projet, il y aura prochainement des panneaux solaires, et les eaux usées dans la cuisine seront utilisées pour les chasses d’eau.
Douglas McMaster : utopiste ou jeune entrepreneur averti ?
Le chef McMaster met ses talents culinaires au service d’une restauration différente, et plus largement d’un nouveau mode d’alimentation.
Pour lui, cela est tout à fait logique car « un tiers de la production alimentaire mondiale part à la poubelle. C’est tragique lorsqu’on pense à tous ces morceaux de légumes, de viandes ou de poissons que nous jetons habituellement alors qu’ils s’avèrent délicieux ».
Trublion, il persiste et signe dans sa direction « le choix est quelque chose qui ne va pas avec l’industrie alimentaire. Les endroits avec plus de choix créent plus de déchets et ont moins de normes, c’est un fait connu. Les gens doivent comprendre que le choix correspond à une baisse de qualité ».
Cela lui a valu d’obtenir en 2012, le prix du jeune chef britannique le plus irrévérencieux (Young British Foodies Award). Alors, restaurant « zéro déchet » : bonne ou mauvaise idée ? Quid de la France ?
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Merci merci de faire connitre les justes innovations pour l’humanité, c’est un maigre début mais c’est par là qu’il faut passer, c’est par ce que chacun fera que la conscience collective grandira.