C’est une surprise, et une mauvaise surprise, qui pourrait bien engendrer une augmentation du renoncement aux soins.
Nouveau recul des remboursements de soins dentaires
La profession n’en avait pas été informée auparavant mais, cet été, la direction de la Sécurité sociale avait annoncé que le remboursement des soins dentaires passerait de 70 à 60 % au 1er octobre 2023. Finalement, cette décision très critiquée sera effectivement appliquée, mais à compter du 15 octobre prochain.
Ce nouveau recul des remboursements de soins dentaires, qui plus est en ces temps d’inflation, ne peut avoir qu’une conséquence : le renoncement plus massif de patients à se faire soigner. Avec les conséquences négatives que cela peut avoir sur leur santé en général, et leur santé bucco-dentaire en particulier.
Une économie d’environ 500 millions d’euros
En effet, plusieurs millions d’assurés ne bénéficient tout simplement pas d’une complémentaire santé. Pour les autres, ce nouveau transfert de charges, qui devrait permettre à la Sécurité sociale d’économiser environ 500 millions d’euros, va se traduire par une hausse des cotisations, et du reste à charge pour les patients.
Pour se justifier, le ministère de la Santé met en avant un virage préventif, au lieu du curatif et de la réparation, et l’objectif d’une « génération sans caries ». Ainsi, les actes préventifs des 3-24 ans sont, selon la convention dentaire 2023-28 signée à l’été 2023, revalorisés de 30 %. Un examen bucco-dentaire annuel sera pris en charge entre 3 et 24 ans, et la prise en charge du vernis fluoré étendue des 6-10 ans aux 3-24 ans. Mais pour leurs aînés, se rendre chez le dentiste risque de plus en plus de tourner au luxe.
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