Sophrologie : voilà un mot bien barbare, limite ‘tarte à la crème’ ! Il évoque un peu tout et n’importe quoi, non ? Du cabinet de psy, en passant par celui du coach ou autres formateurs, chacun lui accordera les vertus qu’il voudra. Décryptage.
Rédigé par Philippe C, le 4 Apr 2014, à 12 h 47 min
Ensuite, s’imaginer descendre un bel escalier (presque sans fin) pour aller rejoindre un endroit paisible, beau, calme,…à son goût.
Une belle image
Une fois arrivé et bien disposé, on imagine une belle image de son choix : arbre bercé par le vent au sommet d’une colline, magnifique 3 mats des temps anciens aux voiles gonflées,.. bref, une image qui vous plait mais qui n’éveille en vous aucune sensation comme la joie, le désir, le rire, etc.
Ensuite, doucement, vous remontez l’escalier pour rejoindre votre corps qui se trouve dans la pièce où vous l’avez laissé. Doucement, comme en veillant à ne pas le réveiller, vous rentrez discrètement à nouveau dedans.
Faire le chat
Très doucement, vous vous étirez, respirez un peu plus fort, entre-ouvrez les yeux, reprenez vie. Ne pensez à rien de spécial ; ressentez, éprouvez… Buvez un bon verre d’eau.
Le voyage était beau, non ?
Une belle ancre (réflexe conditionné)
L’image que vous avez ainsi créée en pleine détente est devenue un bon moyen de retrouver assez vite un état de mieux-être :
quand vous en aurez besoin (en plein état de stress, d’angoisse,…), faites appel à elle en l’accompagnant de 3 à 4 respirations profondes en vous mettant, l’espace de 10 secondes, dans une bulle virtuelle.
Ça vous déconnectera un peu et vous permettra de repartir plus zen dans votre activité.
C’est le principe bien connu de l’ancrage psychologique, du réflexe conditionné…
Voilà, vue de ma petite fenêtre, de ma modeste expérience, ce que peut (aussi) apporter la sophrologie : une belle détente relaxante par une prise de conscience de son corps associée à de l’imagerie mentale positive et agréable.
Bien entendu, la sophrologie est plus complexe ; elle ne se cantonne pas à ce type d’expériences ; je souhaite simplement que la mienne vous ait donné l’envie d’essayer.
Meilleure répartition de la chaleur dans le corps
Vous l’aurez compris, du point de vue de la sophrologie, la qualité de la respiration est très importante.
Par cet exercice de visualisation-respiration, vous détendez le plexus solaire et donc le diaphragme : le trop plein d’activité, de souvenirs et d’énergie concentrés dans le cerveau (partie consciente, le cortex) diminue ; vous évacuez ainsi petit à petit le stress et l’énergie « redescend »… Si vos pieds et vos mains étaient un peu froids, vous aurez constaté qu’ils se sont légèrement, voir sensiblement réchauffés.
L’énergie s’est répartie de manière égale dans le corps. Preuve une fois de plus que corps et esprit sont intimement liés, comme les 2 côtés d’une pièce de monnaie : pas de côté pile, sans côté face et inversement !
Importance d’un guide et/ou d’un support audio
Se faire guider par une voie qui vous raconte ce que je viens d’écrire est important.
C’est pourquoi, un sophrologue, un support audio, etc. ont également toute leur importance.
Le son d’une voix chaude participe sans aucun doute au succès de la séance ; principalement au début, quand tout ceci nous est encore peu familier.
Pratiquer souvent
Ensuite, quand vous aurez bien assimilé la démarche, il vous sera aisé de pratiquer n’importe quand : file d’attente, embouteillage, rdv, …Au début, tout ceci prend environ 25-60 minutes, ça dépend des techniques.
Ensuite, quelques instants devraient suffire à produire l’effet d’une « détente magique », un peu comme de l’hypnose.
En résumé
Je résume ainsi ma manière de procéder :
Je respire profondément 3 à 4 fois (si possible, je suis allongé).
Je balaie mon corps de haut en bas, c’est-à-dire que je visualise chacune des parties de mon corps).
Je fais circuler de l’eau chaude ou chaleur orange dans tout mon corps (la source de cette chaleur est le plexus solaire : c’est de là qu’elle coule ou se diffuse).
Je suis « dense et lourd« …
Je descends lentement au Pays des Merveilles que j’aperçois au loin.
Je me balade, entouré de belles images paisibles : au gré de mon humeur, j’en choisis une ou deux (je n’en fais rien : je les choisis, c’est tout !).
Je remonte tranquillement.
Je reprends doucement le cours de ma vie.
Je me sers ensuite –quand j’en ai besoin/envie (tel un livre que je sortirais d’une bibliothèque)- de l’image ou des images ainsi choisies pendant cet instant de relaxation absolue.
Note : j’aurais pris le soin auparavant de m’entourer d’unebulle virtuelle pour me couper du monde le temps de 3 à 4 respirations profondes, soit entre 15 et 20 secondes.
Patients et sophrologues : votre expérience la plus marquante et la plus réussie ?
Pour donner plus de poids à cette modeste expérience et description sommaire de la sophrologie.
SVP, que les patients qui ont vécu une expérience marquante (réussie, si possible) de sophrologie, nous écrivent ! Idem pour les sophrologues expérimentés : qu’ils nous racontent leur expérience la plus marquante, leur plus grand succès ! Merci à tous !
Philippe, réflexologue diplômé et praticien depuis 10 ans, praticien Reiki (Niveau III) dans la région de Lyon. Retrouvez tous ses conseils sur sa page Santé Préventive et posez lui vos questions !
NOTE IMPORTANTE : Veuillez noter que Philippe n’est pas médecin ni thérapeute. Les conseils décrits dans ses interventions sont issus de ses rencontres avec des praticiens de thérapies énergétiques, des savoirs traditionnels et des ouvrages qui y font référence. Il vous invite à éprouver vous-même ces techniques, sans vous déconseiller toutefois d’avoir recours à la médecine conventionnelle.
Je suis étudiante en sophrologie caycédienne et je dois présenter un protocole de séances pour un homme qui prend régulièrement l’avion pour son travail et qui depuis quelques développe des troubles anxieux sans être arrivé à une phobie. Je recherche des exercices qui donne de bons résultats.
Merci d’avance pour votre aide.
Merci pour cet ecrit. Il me semble important de parler de la FEPS (Federation des Ecoles Professionneles de Sophro) qui coordonne 12 ecoles en France. Elles proposent une formation sur deux années avec un minimum de 400 heures en présence par exemple. Elles permettent une belle alliance théorie et pratique, et me^me pour certaine de la supervision une fois qu’on est installé!
Je vous ai lu avec plaisir car je suis moi même sophrologue. Lors de séances en groupe les discusions sont enrichissantes et dynamiques. En effet, après la séance, il y a le dialogue post sophronique et les personnes souhaitant s’exprimer parle de leur vécu et sensations. Ce qui amène d’autres perspectives pour les autres et ouvre par la même un champ des possibles. Je tenais à souligner qu’au moment de partir, il est important que le sophrologue s’assure que tout le monde est de retour dans l’ici et maintenant. je vais vous raconter une petite annecdote que j’ai vécu lors de ma formation. Après la séance avec les formateur une personne était restée dans son univers et ne parvenait pas à revenir car elle était bien où elle se trouvait. j’attire donc l’attention sur le fait qu’il faut toujours s’assurer que les personnes sont en pleine conscience quand ils quittent la salle.
Bonjour,
intéressante votre anecdote car elle me permet de signaler que les techniques obéissent normalement à des protocoles bien établis qui sont justement là pour éviter ce genre de « fuite du temps présent » ou déni de la réalité. Au contraire, la sophrologie est sensée nous reconnecter et développer le positif qui est en nous, mais si l’état de conscience est modifié, nous n’en sommes pas pour autant débranché de la réalité, de nous-même, de notre libre arbitre. Les techniques de la sophrologie sont élaborées pour nous ancrer davantage dans la qualité du temps présent et les visualisations sont des outils pour cet ancrage et n’ont rien à voir avec un « trip sympa »… Je précise cela pour les néophytes.
Tout à fait d’accord avec ce qui précède.
J’ajoute une précision: la sophrologie (moderne) est inspirée directement d’une pratique issue du Raja yoga appelée » Yoga Nidra », issue elle même de pratiques (extrêmement anciennes) nommées « Nyasas » issues des Tantras.
Toutes ces techniques visent à acquérir une grande détente physique et mentale aboutissant à un bien être profond et un plus grand équilibre dans la conduite de notre vie.
Bonjour,
j’ai été vivement intéressée par cet article puisque je suis moi-même sophrologue. Juste quelques observations: A présent, on pratique plutôt assis (pour développer la capacité de pratiquer les techniques dans n’importe quelles conditions, et limiter les risques d’endormissement); les images que vous évoquez sont les vôtres, c’est important de le redire. la sophrologie étant respectueuse du fonctionnement de chacun, il est important de ne pas être trop dirigiste: la personne en s’ouvrant à son ressenti, à son être profond, doit être libre d’accueillir et créer sa propre « vivance », en d’autres mots, chacun doit pouvoir s’approprier la technique(et là on comprend mieux l’intérêt de s’initier avec un sophrologue plutôt qu’avec un CD).C’est sans doute là une des grandes différences entre la relaxation et la sophrologie, la détente n’est pas la seule finalité; d’autre part, vous avez raison d’insister sur la notion d’entraînement, si importante pour développer tout ce processus, l’enrichir et le rendre le plus spontané possible, mais si la séance avec un sophrologue dure en moyenne 1h, la personne peut pratiquer 3, 4 fois dans la semaine et 5 à 15 mn pourront porter leurs fruits! Et en effet, peu à peu on apprend à mieux gérer les stress, à mieux se connaître, à renforcer sa confiance, son optimisme… et à dévoiler tout ce qui ne demande qu’à chanter en soi.
Je suis étudiante en sophrologie caycédienne et je dois présenter un protocole de séances pour un homme qui prend régulièrement l’avion pour son travail et qui depuis quelques développe des troubles anxieux sans être arrivé à une phobie. Je recherche des exercices qui donne de bons résultats.
Merci d’avance pour votre aide.
Merci pour cet ecrit. Il me semble important de parler de la FEPS (Federation des Ecoles Professionneles de Sophro) qui coordonne 12 ecoles en France. Elles proposent une formation sur deux années avec un minimum de 400 heures en présence par exemple. Elles permettent une belle alliance théorie et pratique, et me^me pour certaine de la supervision une fois qu’on est installé!
bonjour,
Je vous ai lu avec plaisir car je suis moi même sophrologue. Lors de séances en groupe les discusions sont enrichissantes et dynamiques. En effet, après la séance, il y a le dialogue post sophronique et les personnes souhaitant s’exprimer parle de leur vécu et sensations. Ce qui amène d’autres perspectives pour les autres et ouvre par la même un champ des possibles. Je tenais à souligner qu’au moment de partir, il est important que le sophrologue s’assure que tout le monde est de retour dans l’ici et maintenant. je vais vous raconter une petite annecdote que j’ai vécu lors de ma formation. Après la séance avec les formateur une personne était restée dans son univers et ne parvenait pas à revenir car elle était bien où elle se trouvait. j’attire donc l’attention sur le fait qu’il faut toujours s’assurer que les personnes sont en pleine conscience quand ils quittent la salle.
Bonjour,
intéressante votre anecdote car elle me permet de signaler que les techniques obéissent normalement à des protocoles bien établis qui sont justement là pour éviter ce genre de « fuite du temps présent » ou déni de la réalité. Au contraire, la sophrologie est sensée nous reconnecter et développer le positif qui est en nous, mais si l’état de conscience est modifié, nous n’en sommes pas pour autant débranché de la réalité, de nous-même, de notre libre arbitre. Les techniques de la sophrologie sont élaborées pour nous ancrer davantage dans la qualité du temps présent et les visualisations sont des outils pour cet ancrage et n’ont rien à voir avec un « trip sympa »… Je précise cela pour les néophytes.
Tout à fait d’accord avec ce qui précède.
J’ajoute une précision: la sophrologie (moderne) est inspirée directement d’une pratique issue du Raja yoga appelée » Yoga Nidra », issue elle même de pratiques (extrêmement anciennes) nommées « Nyasas » issues des Tantras.
Toutes ces techniques visent à acquérir une grande détente physique et mentale aboutissant à un bien être profond et un plus grand équilibre dans la conduite de notre vie.
Bonjour,
j’ai été vivement intéressée par cet article puisque je suis moi-même sophrologue. Juste quelques observations: A présent, on pratique plutôt assis (pour développer la capacité de pratiquer les techniques dans n’importe quelles conditions, et limiter les risques d’endormissement); les images que vous évoquez sont les vôtres, c’est important de le redire. la sophrologie étant respectueuse du fonctionnement de chacun, il est important de ne pas être trop dirigiste: la personne en s’ouvrant à son ressenti, à son être profond, doit être libre d’accueillir et créer sa propre « vivance », en d’autres mots, chacun doit pouvoir s’approprier la technique(et là on comprend mieux l’intérêt de s’initier avec un sophrologue plutôt qu’avec un CD).C’est sans doute là une des grandes différences entre la relaxation et la sophrologie, la détente n’est pas la seule finalité; d’autre part, vous avez raison d’insister sur la notion d’entraînement, si importante pour développer tout ce processus, l’enrichir et le rendre le plus spontané possible, mais si la séance avec un sophrologue dure en moyenne 1h, la personne peut pratiquer 3, 4 fois dans la semaine et 5 à 15 mn pourront porter leurs fruits! Et en effet, peu à peu on apprend à mieux gérer les stress, à mieux se connaître, à renforcer sa confiance, son optimisme… et à dévoiler tout ce qui ne demande qu’à chanter en soi.