Ces expressions ne sont plus hors la loi, au grand dam du lobby de la viande : les alternatives végétales retrouvent leurs appellations appétissantes.
Une décision définitivement annulée
Alors, ce midi, vous préférez quoi ? Du bacon, une escalope ou un steak végétal ? Un jambon vegan ou une saucisse de tofu ? Ces expressions désirables et explicites pour baptiser les alternatives végétales à la viande sont de nouveau autorisées. En effet, le Conseil d’État vient d’annuler définitivement, le 8 janvier, l’interdiction de ces termes.
Ces appellations avaient été interdites par deux décrets de juin 2022 et février 2024, suite aux protestations de la filière animale. Selon elle, ces expression pouvaient prêter à confusion dans l’esprit des consommateurs. En attendant l’avis de la Cour de justice de l’Union européenne, le Conseil d’État avait déjà suspendu l’interdiction. Elle est désormais tout bonnement annulée.
Pas de risque de confusion
Selon la Cour européenne, aucun État membre ne peut « empêcher, par une interdiction générale et abstraite, les producteurs de denrées alimentaires à base de protéines végétales » d’utiliser des « noms usuels ou descriptifs ». « Le Conseil d’État a livré une décision historique contre les lobbies, s’est félicitée Alternatives végétales. La loi interdisant les dénominations carnées pour les produits végétaux est annulée, et tous vos produits préférés pourront garder leurs noms ».
L’Association végétarienne de France s’est également félicitée de cette décision. Selon elle, « le Conseil d’État a confirmé que les saucisses, steaks, ou nuggets à base de plantes ne sont décidément pas hors la loi ». Désormais, « Les données sont claires : les consommateurs ne sont pas déroutés par l’utilisation de dénominations traditionnelles pour les produits d’origine végétale ».