Meubles, emballages alimentaires, jouets, cosmétiques, peintures… Ces objets du quotidien contiennent des composants issus de l’industrie chimique pas complètement anodins. L’association britannique CHEM Trust, qui milite pour l’abandon de ces substances, vient de rendre public un rapport très détaillé sur ces composants potentiellement nocifs pour l’homme, notamment pour le développement des enfants.
Substances chimiques interdites : des effets qui persistent
Le perturbateur le plus connu est le plomb : il amoindrit les capacités intellectuelles des enfants et provoque des troubles de comportement et d’apprentissage. Il existerait également un lien entre une concentration du plomb dans le sang et l’hyperactivité et les troubles de l’attention. Quasi-complètement banni, le plomb peut néanmoins toujours être trouvé dans les peintures des veilles maisons et dans de vieux tuyaux.
Le mercure, autrefois utilisé dans les thermomètres et les fongicides, n’est pas non plus utilisé dans les nouveaux produits mis sur le marché. Cette substance empêche les neurones de trouver leur bonne place dans le cerveau, ce qui a pour conséquence des performances intellectuelles amoindries (mémoire, attention, prise de parole), ainsi que des difficultés motrices.
Les polychlorobiphényles, enfin, dont le fameux Bisphénol A, interdit dans un grand nombre de pays dans les années 1970, ne sont plus utilisés dans les produits nouvellement fabriqués, mais peuvent néanmoins être trouvés dans d’anciens enduits ou transformateurs électriques. Leurs effets sur le fonctionnement de la thyroïde et le retardement du développement neurologique ont été prouvés.
De nouvelles substances présentent elles aussi un risque
Mais le recours à des substances chimiques à risque ne s’est pas arrêté avec l’interdiction de ces perturbateurs majeurs et biens connus. De nouveaux composants, dont différentes études attestent de la dangerosité sur la santé, sont actuellement utilisés. Ces substances peuvent provoquer des cancers, des malformations congénitales, l’obésité, le diabète, ainsi que des troubles de développement (autisme, hyperactivité, diminution du quotient intellectuel…).
Il s’agit de composés perfluorés et polyfluorés utilisés dans les revêtements antiadhésifs ou les matériaux respirants faisant partie d’emballages et de vêtements. Ce sont également les substances utilisées pour éviter que les meubles ne s’enflamment.
Afin de limiter ces effets néfastes, l’association recommande de manger du poisson, bénéfique pour le développement cérébral. Il faut également éviter de manger de la viande grasse, car les substances nocives s’accumulent dans la chaîne alimentaire et sont stockées dans les cellules grasses des bovins. Il convient également de faire preuve de prudence face aux aliments que l’on conseille de cuisiner dans leur emballage d’origine, cet emballage pouvant potentiellement être nocif. Quant aux produits d’entretien et les cosmétiques, l’association conseille de privilégier les marques bio.
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