Le gouvernement exige des industriels qu’ils réévaluent l’usage de certaines substances ajoutées intentionnellement. Mais aussi de mieux contrôler la qualité des matières premières utilisées et qu’ils modifient les procédés de fabrication susceptibles de déclencher la formation de certaines substances nocives.
Même les couches « écologiques » contiennent des substances nocives
Lors d’une rencontre organisée le 23 janvier 2019, le gouvernement a sommé les fabricants de couches pour bébés d’éliminer les substances nocives que contiennent leurs produits. Cette injonction survient après qu’une expertise réalisée sur des couches de différentes marques par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), a mis en évidence des dépassements de seuils sanitaires pour plusieurs substances chimiques.
Il s’agit de substances parfumantes (butylphényl méthyle propional ou lilial®, hydroxyisohexyl 3-cyclohexène carboxaldéhyde ou lyral®), certains hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), le PCB-126, la somme des PCB-DL et la somme des dioxines, furanes et PCB-DL. Les substances parfumantes (qui ne sont donc pas essentielles) sont même ajoutées intentionnellement. Pire, des substances contaminantes ont été identifiées jusque dans les références de couches dites « écologiques ».
Couches pour bébés : selon l’Anses, le risque sanitaire n’est pas exclu
Dans cette expertise de l’Anses, on peut lire qu’« en l’état actuel des connaissances, il n’est pas possible d’exclure un risque sanitaire lié au port des couches à usage unique »(1). La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, affirme cependant qu’« il n’y a pas de risque immédiat pour la santé des enfants ».
Cette expertise, menée sur 23 références commerciales de couches pour bébés, a été menée par l’Anses après une saisine conjointe par la Direction générale de la santé, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes et la Direction générale de la prévention des risques. Elle constitue une première évaluation des risques de la sécurité des couches pour bébé, effectuée par une agence de sécurité sanitaire au niveau international.
En septembre dernier, une étude du magazine 60 Millions de consommateurs soulignait déjà la présence de résidus toxiques dans les couches.
Illustration bannière : Femme et son bébé – © Famveld
A lire absolument
Bonsoir Anton,
Je suis tellement content que l’anses est fait cette étude, car étant dans le milieu de la couche, étant moi-même conseillère en couches lavables, je peux vous dire que je le répète depuis des années. Les couches jetables écologiques ou non sont une catastrophe pour nous et notre environnement. J’avais déjà écrit un article à ce sujet mi-2018 que je viens de mettre à jour avec cette étude, je mettrais l’url à la fin de mon commentaire, si cela ne dérange pas. Les jeunes parents doivent bien comprendre que ce type de produits est néfaste pour leur enfant. Nous devons opter pour un autre mode d’article, plus sains pour nous et la planète. C’est une nécessite.
Merci pour cet article et au plaisir de vous lire
Sandra – Nappilla