De plus en plus apprécié chez nous, le tai chi chuan est un art martial chinois interne (aussi dit souple), développé au XIIIe siècle par un maître taoïste, inspiré d’un combat entre un oiseau et un serpent dont il avait été témoin. Alors que l’oiseau faisait des mouvements rapides et saccadés, le serpent bougeait avec souplesse, en spirales. C’est ce dernier en est sorti vainqueur du combat.
Le tai chi, un art complet qui touche le corps et l’esprit
À observer, le tai chi apparaît comme un enchaînement d’exercices très lents, pratiqués dans le plus grand calme et avec beaucoup de concentration. Extrêmement esthétiques, il s’apparente aux sports « zen » . Ces mouvements fluides et ininterrompus partent en réalité tous du bassin, où se situe le centre de gravité : les jambes, le tronc, la tête, les bras, le corps entier jusqu’au bout des doigts, tout est mis en mouvement par la seule force contenue dans cette zone.
Pour le pratiquant, il s’agit de trouver, de réveiller la puissance qui vient du centre et de laisser le mouvement se faire, de l’intérieur vers l’extérieur.
Pratiqué le plus souvent en plein air afin d’être en communion avec les éléments, le tai-chi-chuan est beaucoup plus qu’une gymnastique de santé, une relaxation ou une méthode de self-défense ! Son nom, déjà, le laisse présager : si « chuan » signifie le poing, l’art martial, « tai chi » évoque les deux entités complémentaires en constante interaction l’une avec l’autre : le yin et le yang.
Ainsi, aussi bien dans son approche physique que spirituelle, le tai chi englobe « l’idée circulaire du mouvement perpétuel, qui ne s’arrête jamais, qui est continu et se transforme sans cesse », nous explique Luc Defago, professeur de tai chi chuan en Suisse.
Bien au-delà de l’art martial, la pratique du tai chi peut donc aussi amener à un certain style de vie. « Cet art nous apprend à ne pas s’opposer à la dureté, à découvrir que la douceur contient de la force, et inversement… Le but étant d’arriver à être souple et doux à l’extérieur, et ferme à l’intérieur, tant au niveau du corps qu’au niveau de l’esprit » poursuit Luc Defago. « Le tai chi permet aussi peu à peu de s’oublier pour s’abandonner à l’adversaire, donc d’aller dans le sens de la force pour la transformer. À très long terme, il peut nous aider, progressivement toujours, à abandonner l’ego… »
Détente et liberté
Le tai chi est accessible à tous, de 8 ans jusqu’au plus grand âge, chacun pouvant adapter sa pratique en fonction de sa force, de sa souplesse et de sa condition physique. La pratique comprend plusieurs enchaînements de 24, 47, 108 et 127 exercices que l’on aborde à son rythme.
Les mouvements engagent l’ensemble du corps et sont couplés avec une respiration profonde mais naturelle, ce qui a des répercussions sur les organes internes et toutes les fonctions de l’organisme. « De plus, le tai chi demande une présence complète, ce qui en fait une véritable méditation en mouvements. À long terme, c’est une bonne discipline de prévention. Cependant, soyons clairs, le tai chi n’est pas un « truc » miracle : il apporte des résultats profonds et durables, mais il prend son temps ».
Le taï-chi, de Philippe Gouédard
Un programme en quatre semaines pour retrouver jour après jour énergie physique et harmonie spirituelle. Ce guide propose une initiation pratique au Taï chi. Semaine par semaine, jour après jour, vous apprendrez à l’exercer en douceur. Abondamment illustré, cet ouvrage pédagogique propose un programme d’exercices quotidiens.
Aucune raison donc de vous en priver si cela vous tente, d’autant plus que l’on trouve un grand nombre d’associations ou de clubs pour s’initier au tai chi : il y en a certainement un près de chez vous !
Malheureusement, cet article ne fait référence qu’au style Yang ce qui est un peu réducteur alors qu’il existe d’autres styles, dont le Chen, beaucoup plus ancien que le Yang qui ne date que de la 2ème moitié du 19ème siècle.
Par ailleurs, il fait encore remonter les origines du Tai Ji à cette vieille légende du moine Zhang Sanfeng et de son combat entre l’oiseau et le serpent !
Le Tai Ji a été créé au début du 17ème siècle dans le village de Chenjiagou, province du Henan, par Chen Wangting.
Il est basé sur un enchaînement de kung fu qui a été fortement ralenti.
Y ont été rajoutées des techniques respiratoires et de la philosophie taoïste.
Bonjour désolé mais vous oubliez les moines Taoistes du Wudang qui pratique que du tai ji quan depuis très longtemps ,bien avant la famille Chen .
Merci