Un ver marin, compatible avec tous les groupes sanguins et possédant un fort pouvoir oxygénant : c’est l’incroyable découverte réalisée par une start-up bretonne, Hemarina. Enquête sur un ver qui pourrait bien révolutionner la médecine.
L’arénicole : un ver marin pas comme les autres
Présent sur les plages de l’Atlantique, l’arénicole (de aréno, sable et cole, qui habite) est un ver très apprécié pour sa qualité d’appât dans la pêche au poisson marin.
Mais, c’est pour une toute autre raison qu’il pourrait devenir célèbre demain.
En effet, Hemarina, une société bretonne, a découvert que le sang du ver pouvait avoir des propriétés médicales étonnantes.
Le sang de l’arénicole compatible avec tous les groupes sanguins
En effet, le sang du ver qui mesure de 10 à 15 cm de longueur serait compatible avec tous les groupes sanguins. De plus, il aurait une capacité d’acheminement d’oxygène cinquante fois supérieure à l’hémoglobine humaine.
Contrairement à cette dernière, enfermée dans des globules rouges, celle de l’arénicole est extracellulaire. C’est le docteur Franck Zal, un des fondateurs d’Hemarina, qui serait à l’origine de cette découverte.
Le sang de l’arénicole : un allié de taille pour les greffes ?
En 2002, le docteur Franck Zal, alors chercheur au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) tente de comprendre comment l’arénicole parvient à respirer entre la marée haute et la marée basse.
C’est à cette occasion qu’il découvre les pouvoirs stupéfiants du ver. « L’hémoglobine de ce ver permet d’oxygéner le greffon et donc de réduire les risques de rejet de greffe », souligne Franck Zal. Il assure même que « l’organe est conservé dans un état physiologique proche de l’organisme du donneur ».
Combien faut il de vers pour en extraire un litre de leur sang?