Le but des syndicats lycéens organisateurs avec cette « journée de la jupe » ? Dénoncer le sexisme ambiant, les inégalités hommes-femmes et le harcèlement constant dont sont trop souvent victimes les filles. Car, comme le souligne Coline Mayaudon, déléguée à la communication au Syndicat Général des Lycéens (SGL), « il y a des filles qui ont peur de porter des jupes dans certains lycées, des lycées qui interdisent le port de la jupe« .
La jupe… pour que tous portent la culotte
Les discriminations entre hommes et femmes sont encore répandues, y compris dans les esprits, comme le souligne le récent succès de la bande-dessinée dénonçant le fait que la « charge mentale » des tâches domestiques pèse de manière prédominante sur les femmes.
Coline Mayaudon souhaite ainsi que les lycéens dénoncent qu’à travail égal, les filles n’ont pas forcément le même salaire, les difficultés d’accès aux postes de direction ou le partage inégal des tâches domestiques, les inégalités d’orientation entre les filles et les garçons à niveau égal, a-t-elle expliqué à l’AFP.
Il est dur pour les femmes de « porter la culotte » dans les postes de direction, tandis qu’à la maison, les hommes ne se précipitent pas pour faire la vaisselle ou repasser leurs chemises.
Ces oppositions que soulève la jupe
Une journée similaire, organisée en 2014 à Nantes avec le soutien du rectorat, avait déclenché l’ire de certains élus de droite et de la Manif pour tous, au point que la police avait dû s’interposer pour éviter les altercations. Cette année est la première fois que les quatre organisations lycéennes – SGL, UNL, UNL-SD et FIDL – organisent l’action au niveau national.
Des autocollants sont aussi disponibles pour ceux qui voudraient montrer leur soutien, mais auraient des réticences ou l’impossibilité de s’habiller en jupe.
